La Fontaine de la République de Saint-Marcel
Le patronyme de Saint-Marcel apparaît pour la première fois dans un écrit de 1105. Vers 1200 il existait un château fortifié dont il ne reste aucune trace aujourd’hui. Il gardait le passage de la rivière. Autour de cette forteresse, une agglomération s’est formée ceinte d’un rempart et de fossés qui ont perduré jusqu’à la seconde moitié du XVIIème siècle. Le seigneur des lieux est le puissant évêque de Narbonne, il est représenté dans le village par le « baile » désigné par les habitants. Chaque année la communauté des résidents élit trois consuls pour diriger ses affaires, ces institutions ont perduré jusqu’à la fin de l’ancien régime. Le développement de la viticulture et le commerce des vins enrichissent rapidement les agriculteurs et attirent une nouvelle population, mais les crises de la viticulture, à partir de 1907, puis la Première Guerre Mondiale vont stopper cet élan. Après la Seconde Guerre le village reste majoritairement viticole, mais une nouvelle crise de la viticulture dans les années 1980 se traduit par la disparition des exploitations et l’arrachage des vignes. Vers 1990 de nombreuses familles choisissent Saint-Marcel comme lieu de résidence.
La fontaine, sur laquelle a été érigé un monument à la gloire de la Révolution, date de 1874. Un socle en fonte de plan carré supporte une colonne de 6 mètres de haut en fonte de fer, terminée par un buste de la République coiffé d’un bonnet phrygien. L’ensemble repose dans un bassin moderne en ciment. Les auteurs en sont l’entreprise : MAYSONNE et ROUGEOT de Toulouse. Ils étaient fabricants de pompes à tous les usages et brevetés SGDG. La face principale du socle porte la mention : A la Gloire de la Révolution Française, la face latérale droite : commune de Saint-Marcel le 25 octobre 1874.