Photos prises en mars 2025

 

 

La Fontaine de la Sainte-Trinité de Kerfeunteun de Quimper, Finistère

 

Kerfeunteun mentionnée au début du XIIIème siècle, est une ancienne commune située au nord de Quimper, dont depuis 1960 elle est devenue un quartier. Tout laisse à penser que Kerfeunteun fut un des premiers sanctuaires élevés dans le pays lors de l’arrivée de Saint-Corentin de Quimper. L’église de la Sainte-Trinité ancienne église paroissiale de Kerfeunteun a été réédifiée trois fois, au XIème siècle, au XIIème puis au XVIème et XVIIème siècle, à l’emplacement d’un oratoire du VIème siècle, elle fut agrandie en 1953.

 

Le clocher qui couronne le portail ouest chevauche sur ce pignon au moyen de deux encorbellements moulurés le portant en saillie des deux côtés. Selon la vie de Saint-Corentin, il y aurait réalisé un miracle pour permettre à Saint-Primel, vieil ermite du lieu, d’avoir une eau plus accessible en faisant jaillir une source près de sa cabane, qui serait devenue église de la Sainte-Trinité.

A droite du porche ouest une tombe abandonnée présente l’épitaphe des familles Baron du Boisjaffray, Humphrey du Clos, Huo de Querrio.

Sous le porche ouest, sur une plaque de marbre figure l’épitaphe du célèbre Peintre François Valentin (1738-1805).

La fontaine de la Trinité située à gauche de l’entrée de l’enclos paroissial n’est pas datée, mais est certainement aussi ancienne que l’église existant au XVIème siècle. Elle présente une forme peut commune. Un escalier permet d’accéder au niveau de la niche profonde creusée sous le fronton triangulaire, portant un symbole gravé peu lisible. Au fond de l’édifice, le bassin retenant la source est surmonté d’une petite stèle sur laquelle repose un tableau contemporain représentant la Vierge à l’Enfant. Sur le muret faisant face à l’escalier une niche qui devait autrefois contenir une statuette aujourd’hui disparue.

Sur le placître à gauche de l’église, au lieu d’une croix traditionnelle, se dresse une colonne surmontée d’une représentation de la Sainte-Trinité : le Père Eternel, en chape et tiare, tient devant lui le Fils crucifié, au-dessus duquel le Saint-Esprit est symbolisé sous la forme d’une colombe.

 

A l’arrière de cette représentation de la Sainte-Trinité, un mur en demi cercle sur lequel sont accrochées des plaques de marbre noir gravées des noms des disparus des deux Guerres Mondiales et sur la partie avant droite les patronymes des membres fondateurs de ce Monument au Morts particulier.