La Fontaine de l’Escalier palier Supérieur d’Auch
La ville d’Auch se situait dans la plaine près du Gers bien avant l’occupation romaine. Lors des grandes invasions elle fut dévastée et les habitants se réfugièrent sur le promontoire rocheux à l’emplacement de l’ancienne Eliumberrum plus facilement défendable. Ceint de murailles, le site devint le noyau urbain de la cité. En 1854, le préfet M.Féart afin de relier la Haute-ville et la Basse-ville décide l’édification d’un grand escalier. Les travaux commencés en 1860 se sont achevés en 1863, année de son inauguration. Cet escalier monumental inspiré de la Renaissance italienne se développe sur 35 mètres de dénivellation en double volée de marches (374 au total). Il a été construit avec des matériaux récupérés lors de la démolition de l’ancienne chanoinie située sur l’actuelle place Salinis. Compte tenu du caractère instable du soubassement, de la basse qualité de la pierre et de son exposition aux intempéries, il devenait urgent de procéder à la restauration de cet édifice. En 2003 l’idée de rénover ce monument a été lancée par les élus. M. Lavigne, architecte du patrimoine a mené une étude et préconisé les travaux à effectuer, leur coût étant très important il fut décidé de procéder à leur réalisation en plusieurs tranches, la première (2009-2011, la seconde (2011-2013) la troisième tranche (2014-2016). La pose de la première pierre par Franck Montaugé, Maire d’Auch, eut lieu le 18 mars 2009. L’association de la “French Heritage Society” a participé au financement de cette restauration à hauteur de 216 000 dollars.
Deux des trois fontaines ont été réhabilitées, remises en eau après 30 ans de silence. Celle du palier supérieur enchâssée sous une voûte en contrebas de la place Salinis est ornée en façade de quatre colonnes engagées dont deux cannelées, les deux plus petites supportant l’arche de la voûte. Au fond de la cavité la vasque sur pied est ornée de motifs floraux.
A l’avant du bassin trilobé, l’esplanade est composée de plaques de fonte sur lesquelles le texte gravé en relief est l’évocation biblique du Déluge et rappelle les inondations catastrophiques qui ont meurtri la ville en 1977. Cette œuvre “L’Observatoire du Temps” a été réalisée en 1992 par le sculpteur catalan Jaume Plensa, au centre du texte un puissant rayon lumineux scrute le ciel, peut-être pour en prévenir les caprices.