La Fontaine de Loc’Hilaire
La Fontaine de Loc’Hilaire
Photos prises en Mars 2024

 

 

La Fontaine de Loc’Hilaire de Fouesnant

En 1792 des habitants de Fouesnant se révoltent contre le gouvernement révolutionnaire de l’Assemblée Nationale, cet évènement est connu sous le nom d’affaire Nédélec , du patronyme de son chef et considéré comme le prélude de la chouannerie. En décembre 1790 Alain Nédéllec, laboureur au Cosquer, est élu juge de paix. Il n’accepte pas les nouvelles lois révolutionnaires, malgré les sommations qu’il reçoit. Il refuse de siéger n’ayant pas reçu une nomination du roi Louis XVI, car il proclamait que toute autorité légitime émanait du roi. La saisie de ses biens est alors décrétée en 1791, mais l’huissier chargé de cette mission est arrêté par plusieurs dizaines de paysans. L’huissier revient un mois plus tard, mais est de nouveau repoussé par des paysans cette fois au nombre d’une centaine. Nédélec s’enfuit , des troubles éclatent alors à Fouesnant, les impôts ne sont pas acquittés ce qui amène l’envoi de troupes dans la commune. Nédélec réunit alors ses partisans près de la chapelle de Kerbader le 8 juillet 1792 et leur distribue des armes. Prévenu le Directoire ordonne l’envoi sur les lieux de cent cinquante gardes nationaux et une pièce de canon de campagne. La rencontre eut lieu à Fouesnant alors que l’affaire est en passe de se régler pacifiquement, Nédélec tue un garde national. De nombreux paysans furent arrêtés, Nicolas Nédélec prend la fuite mais est arrêté cinq mois plus tard et condamné à être guillotiné, la sentence est exécutée le 20 mars 1793. D’autres paysans prisonniers sont acquittés, considérant qu’ils ont été manipulés par des prêtres réfractaires et les émigrés.

La commune de Fouesnant compte de nombreuses sources. Le fontaine publique de Loc’Hilaire est située à l’entrée du parking dans la descente du Cap-Coz. Cette fontaine possède un fort débit , et ne tarie jamais même en plein été et par période de sécheresse. Sur un espace pavé limité en partie par des bas murets, un cube de granit muni sur trois face d’un dégorgeoir et coiffé d’une pyramide tronquée, est posé sur un socle carré aux angles arrondis. Une inscription gravée sur la base de la pyramide indique que l’eau est non potable, bien que pendant longtemps elle a été utilisée par de nombreux riverains. Cette décision a été prise par la municipalité, car à certaines périodes cette eau était impropre à la consommation et que son suivi par des analyses régulières était trop coûteux. Toutefois de nombreuses personnes viennent encore y remplir bidons et bouteilles (pour arroser les jardins!). Elle est également utilisée par la municipalité pour l’arrosage des espaces verts.

 

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