La Fontaine de Montaliès de Sévérac-le-Château de Sévérac-d’Aveyron
Sévérac-le-Château a fusionné avec quatre autres communes pour donner naissance à Sévérac-d’Aveyron. Un panneau à proximité de la fontaine, rédigé par l’association de sauvegarde du petit patrimoine, nous fournit l’origine et l’utilisation de cette fontaine :
“Dans la région des Causses, vastes plateaux calcaires, l’eau de pluie pénètre directement dans la roche. C’est la raison pour laquelle, les fontaines y sont très rares. Par opposition, dans les vallées, et sur les avant-causses, les sources et les fontaines sont plus fréquentes.
Ici à Montalièes, la fontaine est située sur un versant de la vallée du ruisseau de Verlenque qui se jette dans l’Aveyron à Séverac-le-Château. Datant probablement du XIXème ou de la fin du XVIIIème siècle, les fontaines de ce type sont nombreuses dans le sévéragais, les sources ont bien souvent conditionné l’implantation des villages et des hameaux. L’eau des fontaines était peu utilisée pour la consommation courante puisque les habitations étaient équipées de chenaux qui permettaient de recueillir les eaux de pluie et de les stocker dans une cisterna (citerne). Par contre les pastres (bergers) venaient y faire boire les troupeaux de vaches ou de brebis.
La fontaine de Montaliès est équipée de bacs de lavage pour la bugada (lessive). Travail long et pénible, la bugada était aussi l’occasion pour les femmes de se retrouver. Après avoir placé des cendres tamisées sur les pièces les plus sales et les plus lourdes (draps), on y versait de l’eau chaude jusqu’à ce que les potasses aient blanchi les draps. Le linge était alors rincé et essoré au lavoir, à grands coups de batadoira (battoir). Un battoir était traditionnellement offert à la mariée le jour de son mariage.”