Photos prises en septembre 2020

 

 

La Fontaine de la Chapelle de Notre-Dame de la Consolation de Loudéac

 

La forêt de Brocéliandre n’était au Moyen-Âge  qu’un rendez-vous de chasse, c’est seulement vers le XIème siècle  qu’il est fait mention de Loudéac, la ville ayant acquis une renommée   pour ses foires et ses marchés, elle fut propriété des Rohan pendant plusieurs siècles. En 1790 la paroisse fut érigée en commune.

Au lieu-dit Parpareux est édifiée une chapelle à la particulière histoire, un panneau installé à côté nous en narre les origines :

« Cet édifice fut construit vers 1840  en oratoire,  par un  habitant du village des Parpareux, nommé M. Vrot, en l’honneur de la Sainte-Vierge, qui parait-il, lui serait apparue un jour à cet endroit. Ce lieu est alors fréquenté par un nombre non négligeable de pèlerins qui déposent des offrandes que le visionnaire s’approprie et dépense.

 

De telles pratiques sont désapprouvées par les autorités ecclésiastiques qui tentent, de nombreuses fois, d’y mettre fin. En mai 1900 les héritiers de M. Vrot mettent en vente cette chapelle et le terrain attenant. Le curé de l’époque, résolu à l’acheter propose de démolir l’édifice afin de mettre fin à cette dévotion très suspecte. Lors de la mise aux enchères, c’est M. Duaulet qui fait la meilleure offre à 680 F pour une mise à prix de 100 F. La chapelle devenue bergerie, tombe dans l’oubli et se dégrade avec le temps.

Très peu de messes ont été célébrées dans cette chapelle car le clergé refusa d’en reconnaître l’origine, pour le moins contestable, ainsi fut-elle-ignorée pendant plus d’un siècle. En 1984, les habitants décident de se rassembler en comité pour restaurer et réhabiliter la chapelle. Elle est rénovée, la toiture refaite, un clocheton est créé pour abriter une cloche et des vitraux sont réalisés. Les rassemblements de Notre-Dame de la Consolation avaient lieu le dernier dimanche de Juin ou le premier juillet. Depuis 2009 il n’y a plus de pardon mais une fête de quartier, les résidents de Parpareux continuent d’animer le lieu. »

Un peu plus loin dans le pré, la fontaine est vraisemblablement contemporaine de la chapelle. Il s’agit d’un édifice à mur pignon assorti de deux bas murets bordant la source. Le pignon est surmonté d’une belle croix de pierre. La petite niche avec arc en plein cintre n’abrite pas de statue. Le bassin de la fontaine est recouvert d’une imposante grille, complétée à l’avant par une grande plaque métallique, ceci afin d’éviter que ne survienne un accident lors des réunions des riverains. Quant aux propriétés des eaux de cette source il n’en est fait aucune mention.