La Fontaine des Carmes de Saint-Mihiel
A l’époque fort lointaine où Saint-Mihiel s’appelait Godinecourt, plusieurs légendes sont rattachées à la fondation de celle-ci. L’une raconte que 7 méchantes fées voulaient faire engloutir la ville par la Meuse, pour se faire elles allèrent chercher à la carrière voisine 7 gros rochers et voulurent les précipiter dans le fleuve. L’Archange Saint-Michel vint alors à la tête de sa milice céleste et les fit fuir; elles abandonnèrent leurs rochers sur la rive du fleuve, où l’on peut encore les admirer aujourd’hui. C’est en reconnaissance de les avoir sauvés, que les habitants donnèrent à la cité le nom de Saint-Michel, devenu par déformation Saint-Mihiel.
La seconde légende remonte aux environs de 709. Le comte Wulfoad qui revenait de pèlerinage au mont Gargan et séjournait au château de Heudicourt chassait dans la forêt de Castelion, aujourd’hui Saint-Christophe. Il avait avec lui un reliquaire que son chapelain avait accroché aux branches d’un noisetier. Voulant partir et se saisir du reliquaire, la branche se souleva, faisant la même manœuvre à plusieurs reprises avec le même effet, il y vit un signe divin. Il décida donc d’édifier en ce lieu le monastère qu’il voulait créer. Il dota l’abbaye de nombreuses terres dont celle de Godinécourt, des bénédictins en prirent soin. Saint-Mihiel doit son nom à l’archange Michel qui est le saint protecteur de la commune à qui est dédiée l’abbaye bénédictine.
La forêt domaniale de Gaumont s’étend en partie sur le territoire de la commune de Saint-Mihiel. Au cours de la Guerre 1914-1918, cette forêt était incluse dans le Saillant de Saint-Mihiel, tête de pont des troupes allemandes à l’intérieur des lignes françaises et à ce titre occupée par des divisions bavaroises. La Fontaine des Carmes a été construite par l’une de ces divisions. Elle est constituée d’un bassin tri-lobé, surmonté d’une borne portant une conque et un visage de divinité antique.