La Fontaine dite de l’Artichaut de Pommard
Pommard est un petit village français situé à 249 mètres d’altitude, dans le département de la Côte-d’Or et la région de Bourgogne. Le nom de Pommard serait lié à “Pomone” divinité romaine des fruits et des jardins. Dès le début du VIe siècle, l’implantation du christianisme avait favorisé l’extension de la vigne par la création d’importants domaines rattachés aux abbayes. Ronsard écrivait et se réjouissait : « … qu’un si petit endroit puisse donner naissance à un si grand vin! ». Henri IV appréciait ce vin. À la révocation de l’Édit de Nantes, certains habitants de Pommard, de religion protestante, furent obligés d’émigrer et ce sont eux qui importèrent le vin de leur pays et le firent connaître là ou ils étaient. Dans les décennies 1830-1840, la pyrale survint et attaqua les feuilles de la vigne. Elle fut suivie d’une maladie cryptogamique, l’oïdium. À la fin de ce siècle arrivent deux nouveaux fléaux de la vigne, le premier fut le mildiou, autre maladie cryptogamique, le second le phylloxéra. Cet insecte térébrant venu d’Amérique mis très fortement à mal le vignoble. Le mildiou provoqua un désastre considérable en 1910. Après de longues recherches, on finit par découvrir que seul le greffage permettrait à la vigne de pousser en présence du phylloxéra.
La Fontaine du Premier Empire est dite de l’Artichaut. La décision de construire une fontaine alimentée par la source de Lambols fut prise le 2 fructidor de l’an XI (1804). Sur le devis établi par Guichard, architecte à Pommard, les travaux furent adjugés “au 3ème feu” aux sieurs Jean Baptiste Briffaud et Claude Dubet entrepreneurs à Chagny. La réception fut effectuée le 2 juillet 1806 par Georges, expert à Beaune. Au sommet de l’édifice figure en “amortissement” une pomme de pin ressemblant beaucoup à un artichaut. Cette représentation associée à quelques anecdotes conservées dans les mémoires, explique le nom désormais attaché à cet édifice qui a été restauré en 1986 par les soins de la municipalité avec la participation de L’ASERU 21.