La Fontaine du Bourg
La Fontaine du Bourg
Photos prises en septembre 2009

 

 

La Fontaine du Bourg de Belz

 

Belz, qu’on a parfois écrit Bels, Beels, semble être, dit le docteur Deane, une abréviation du Belus des Romains, et rappelle le dieu Bel des Orientaux et le Belenus des Celtes : il est donc possible que ce dieu ait été jadis honoré ici d’un culte particulier ; mais ce n’est qu’une simple conjecture. Les monuments celtiques sont nombreux sur ce territoire. Le Pou-Belz ecclésiastique s’étendait du Blavet à la rivière d’Auray, et comprenait 18 paroisses, savoir : Riantec, Plouhinec, Merlevenez, Kervignac, Hennebont, Nostang, Locoal, Mendon, Brech, Saint-Gildas-d’Auray, Belz, Erdeven, Plouharnel, Quiberon, Carnac, Ploemel, Crach et Locmariaquer. Le doyen paraît avoir résidé d’abord à Belz, et il possédait en toute propriété la petite île de Riec, qui dépend de cette paroisse ; cette île était même jadis unie au continent par un pont, et c’est de là que vient, dit-on, la dénomination de Pont-Belz, substituée parfois à celle de Pou-Belz. Plus tard, vers le XIIIème siècle, le siège du doyenné fut transféré à Mendon, mais le nom de Pou-Belz se maintint plus ou moins altéré, et le doyen conserva la jouissance de l’île de Riec (Joseph-Marie Le Mené – 1891).

L’église paroissiale est sous l’invocation de saint Saturnin, évêque de Toulouse et martyr, dont la fête se célèbre le 29 novembre. La fontaine appelée fontaine du Bourg porterait, pour les anciens habitants, le nom de fontaine Saint-Saturnin. Un Belzois nous a conté qu’en 1976 lors de la grande sécheresse, les cultivateurs venaient s’y approvisionner en eau. Il vidait la fontaine qui un quart d’heure plus tard était à nouveau pleine.

L’édifice que l’on peut voir aujourd’hui a été restauré début des années 2000. Il est couvert d’un joli toit à bâtière, comme la majorité des fontaines Vannetaises, quelques marches permettent d’accéder à la source dont l’eau est protégée des souillures animales par une large pierre. Le lavoir a lui aussi bénéficié d’une belle remise en état, à la fin du siècle dernier, on pouvait encore y rencontrer des laveuses.

 

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