La Fontaine du Grand Moiré de Soulièvres
Avant son rattachement à la ville d’Airvault en 1973, Soulièvres était une commune à part entière. En 1350 le fief dit des Moulins de Soulièvres appartenait à Guillaume de Fontbrenier. Par mariages, le fief passa dans diverses familles, jusqu’à celle des Ligniers qui en resta seigneur jusqu’en 1803. Entre 1840 et 1848 un château fût bâti par Charles-Adalbert de Maussabré-Beufvier, avec les pierres provenant de l’ancienne demeure seigneuriale. Pendant la Guerre 1939-1945, la propriété fut occupée par le gouvernement polonais en exil, par des fonctionnaires du ministère du travail, par des unités allemandes et par les FFI. Au sortir de cette épreuve, le château était fort délabré, afin d’en reporter les dommages de guerre sur son château de Saint-Loup, Gilbert de Maussabré dernier du nom le vendit à un entrepreneur de démolition. Au mois d’avril 1955, ce château qui avait été majestueux fut dynamité ainsi que la chapelle qui l’accompagnait ce qui est fort triste.
Au Moiré, il existe encore un manoir composé de deux pavillons encadrant une façade classique et sobre. La chapelle placée sous le vocable de Saint-Eutrope possède une reproduction de la vierge de Szestochowa offerte par les officiers polonais qui en 1939 logèrent dans cette propriété. Rue du Lavoir au Grand-Moiré de Soulièvres coule une source, celle-ci a été captée en « Fontaine». Un lavoir couvert, l’un des premiers de la commune, a été installé en 1929. Une pompe primitive située près du petit bassin de rinçage, au niveau du débouché de la source, permettait d’alimenter celui-ci lorsque l’eau ne coulait pas naturellement en raison d’un niveau trop bas. Lors du développement de l’agriculture, une construction plus importante a été réalisée sur la source en 1950, au dessus la pompe de marque Briau, qui permettait le remplissage des citernes. L’ensemble a été restauré en 1995 avec l’aide de la Maison d’Accueil et d’Education de Barroux et, depuis 2008 il est remis en état par la commune et les bénévoles solubriens