La Fontaine du Lavoir de Jallerange
Jallerange était une possession des Bénédictins du Mont Roland, ils en furent ainsi les premiers seigneurs. Au XVIIIème siècle le seigneur en était Charles Antoine Seguin, avec son fils Charles ils ont développé le village, férus d’archéologie ils sont à l’origine de la découverte de vestiges gallo-romains en 1764. Ils développent également la viticulture. Charles Antoine Conseiller au parlement de Besançon est sanctionné pour son esprit de révolte. Son anoblissement est annulé, il se retire sur ses terres en 1771, et entreprend alors la construction entre 1742 et 1751 du château de Jallerange et la création d’un jardin à « La Française ».
Dans la commune, au XIXème siècle sont élaborés cinq projets de fontaines, abreuvoirs et lavoirs. La dernière fontaine construite a été réalisée en 1893 selon les plans de l’architecte Sautey, c’est une fontaine lavoir érigée au centre du village. La pile portant la date de 1883 est munie d’un dégorgeoir, elle est surmontée d’un buste de Marianne accompagné de part et d’autre par deux coupes Médicis. Au dessus de l’arrivée d’eau sur la plaque métallique est inséré une sculpture à neuf branches. Sous cet ensemble les inscriptions on été effacées. Selon une décision du Conseil Municipal, « il serait honteux pour la commune de laisser sur un édifice public le nom d’un malhonnête homme » et « la plupart des membres de l’ancien Conseil ne seraient nullement flattés de voir le leur à côté de celui du susdit ». Le mystère concernant cet effacement est entier, qui était ce malhonnête homme, était-il lié à la réalisation de la fontaine, l’énigme demeure encore aujourd’hui. Le lavoir derrière la fontaine a été couvert et des cloisons en ferment le fond et les côtés.