Photos prises en septembre 2025

 

 

La Fontaine du Lavoir de Vaite, Haute-Saône

 

Le bourg de Vaite se situe dans une plaine boisée traversée par un ruisseau le Vannon. C’est dans cette petite commune que René Hanriot a vu le jour le 11 juin 1867. Passionné d’automobile il participe en 1903 à la course Paris Madrid, mais il est contraint à l’abandon. L’année suivante il établit, sur route fermée, un record de vitesse 128 km/h avec son coéquipier qui n’est autre que son fils âgé de 13 ans. Il participe ensuite à plusieurs autres courses. Puis il s’intéresse à l’aviation, en 1908 il commande un monoplan équipé d’un moteur de 25 ch, ce dernier n’ayant pas été livré en fin d’année il décide de fabriquer son propre appareil, c’est ainsi qu’il fonde la société des monoplans Hanriot. En 1909 son appareil le type 1 sera exposé au salon aéronautique du Grand Palais, s’en suivent une vingtaine de commandes. En 1909 il crée près de Reims une école de pilotage, puis une seconde à Londres en 1910. Avec ce monoplan plusieurs pilotes français et étrangers se couvrent de gloire. Suite à des erreurs de gestion l’entreprise fait faillite en 1912, reprise elle devient la Société de Construction pour la Navigation Aérienne. Hanriot se recycle dans la vente d’automobiles. Pendant la guerre 1914-1918 il crée une nouvelle usine d’aviation à Lavallois, ses avions sont adoptés par des pays étrangers, après la guerre il s’installe à Paris, puis il créé une école de mécaniciens à Courbevoie. Il meurt subitement le 7 novembre 1925, son fils Marcel Hanriot prend la succession de son père et reste directeur jusqu’en 1938, mais l’usine devenue trop importante avait été nationalisée en 1936 et absorbée par la Société Nationale des Constructions Aéronautiques du Centre de Billancourt.

La Mairie dont le campanile abrite une cloche, porte sur son fronton au dessus de la pendule la date de 1889, vraisemblablement celle de son édification.

 

Sur la place qui fait face à l’édifice une source est incluse dans un puisard constitué à l’avant et à l’arrière de deux murs, les deux côtés latéraux ne possèdent qu’une margelle, mais sont accompagnés de deux reposes sceau. Une plaque de métal recouvre le réservoir, en prolongement de celui-ci l’eau coule dans un long et étroit bassin qui autrefois devait servir d’abreuvoir, puis elle va rejoindre le lavoir d’abord dans un petit bassin avant d’aller remplir le grand bac à laver. Ce lavoir construit en 1811 par l’architecte Jean Claude Disqueux a été déplacé et agrandi en 1849, par Alexandre Ringuelet.

 

Dans la région grayloise, il y a plusieurs dizaines de lavoirs du même type que celui de Vaite : de plan rectangulaire, couvert à la façon d’une halle par un vaste toit dont la charpente impressionnante repose sur des petits piliers carrés portés par un mur bahut. Puisoir et abreuvoir sont placés à l’extérieur, dans l’axe de la halle du lavoir.