La Fontaine du Lavoir de Tréauray de Languidic
Le village de Tréauray est un village très ancien, sa chapelle datant au moins du XIIème siècle, mais remaniée au XVème et XVIIème siècle. En 1898 une école primaire est créée dans le hameau, en 1940 elle accueille les enfants réfugiés des villes voisines bombardées, elle a fermé ses portes en 1977. La chapelle dédiée à Saint-Abibon, bretonnisée en « Diboën » signifiant qui enlève la peine, est située au cœur du village un escalier de pierre en assure l’accès. Un joli clocheton surmonte le toit de cette chapelle.
Plusieurs statues ornent l’intérieur, dans le chœur à gauche celle de Saint-Abibon, en breton Saint-Diboën,( qui avait la réputation de soulager la souffrance), le Saint-Patron de la chapelle et du quartier, il est représenté dans ses vêtements de diacre, à droite une statue mesurant 1m30, en bois polychrome représentant St-Jean l’évangéliste, elles encadrent un vitrail mettant en scène le travail du chanvre.
Dans le transept gauche une statue également en bois polychrome de la Vierge à l’Enfant, dans la nef un Christ mural et sur la droite une statue en bois de Sainte-Marguerite. Dans le transept droit un vitrail (classé depuis 1929) et datant du XVème siècle représente le Christ en Croix et la descente de la Croix.
Au fond de la nef, la tribune et sa galerie ornée des statues des 12 apôtres sont une reproduction de celle qui occupait cette place autrefois et qui a disparu.
A une centaine de mètres de la chapelle en contre bas de la route, la fontaine est abritée dans une construction en pierre de taille. Elle présente une toiture à deux pans avec un fronton triangulaire, le bassin déborde légèrement de l’édifice , il est complété de deux bas murets. L’eau sort d’une pierre taillée dans le mur du fond de l’édicule, au dessus une niche qui peut-être autrefois abritait une statue. L’eau va ensuite grâce à une entaille dans la margelle rejoindre le lavoir.
Anciennement la chapelle s’appelait Notre Dame de la joie et le Pardon se déroulait le 28 janvier, ce jour là les vêtements des défunts de l’année étaient vendus aux enchères et déposés sur le lit des malades afin d’obtenir le soulagement. Lorsqu’il y avait un grand malade, un membre de sa famille allait tremper un de ses vêtements à la fontaine, en particulier une chemise, soit le malade allait mieux soit il passait de vie à trépas. Aujourd’hui cette fontaine ne semble plus être considérée comme miraculeuse.