La Fontaine du Père Peigne
La Fontaine du Père Peigne
Photos prises en juin 2009

 

 

La Fontaine du Père Peigne de Limoges

 

L’agglomération de Limoges est construite, à l’instar de Rome ou Paris, sur sept collines. Son altitude est, en moyenne, de 306 mètres et varie de 230 mètres sur les rives de la Vienne à plus de 430 mètres, au lieu-dit Magenta, au nord-ouest de la commune. la Cité est un des deux quartiers de l’histoire médiévale de Limoges, les principales rue typiques sont celles des Allois, la rue Porte-Panet, la rue de la Règle ou la rue du Rajat. L’autre quartier étant le château ou le centre-ville proprement dit.

En empruntant la rue du Rajat, au bas d’une petite pente, se cache dans un angle, au pied d’un mur de soubassement, une fontaine. Ses eaux, chargées d’alun (sulfate double d’aluminium et de potassium) avaient la propriété de fixer les teintures. Dans ce quartier se situe la maison à colombage du peintre Pierre Bernotte né en Corrèze en 1929 et très attaché à Limoges où il s’était réfugié lors la dernière Guerre Mondiale, il y peint jusqu’à son dernier souffle le 13 juillet 1996.

La façade de l’édifice est recouverte d’anciens battoirs de forme très diverses utilisés par les lavandières du quartier du Pont Notre-Dame et dispose d’une niche renfermant une représentation de leur sainte patronne : Notre-Dame-du-Péteu.

 

Sur les bords de la Vienne, existait une corporation de métier des laveuses de Limoges. Elles assuraient la lessive des gens du Château, puis, plus tard, celle des bourgeois de la ville de Limoges. Cette pratique cessa vers le milieu du XXe siècle. Chacune d’elle devait être locataire ou propriétaire d’une pierre plate posée au fond de l’eau, limitant son emplacement. La lavandière s’agenouillait dans un bachou, sorte de caisse en bois n’ayant que trois cotés, garni d’un rembourrage pour protéger les genoux du contact rude. Elle utilisait un péteu, battoir en bois, avec lequel elle frappait le linge pour l’essorer et faire partir les dernières traces du lessi (eau de lavage). Chaque année il y avait un jour où ces lavandières étaient à l’honneur. Ce jour là était férié et en présence du Maire, une fête était organisée à laquelle participait tout le quartier. La cérémonie était dédié à ” Notre Dame du Péteu”.

A Nicole et Jean, nous devons la découverte de cette Fontaine.

 

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