La Fontaine du Temple de Lanleff
La Fontaine du Temple de Lanleff
Photos prises en septembre 2021

 

 

La Fontaine du Temple de Lanleff

 

Cet édifice en ruine a été l‘objet d’interprétations diverses, il faut attendre le XVIIIème siècle, pour trouver des traces écrites concernant ce que l’on nomme le temple de Lanleff. A partir de cette époque les érudits sont nombreux à s’intéresser au temple. En mars  1834 le maire de Lanleff par courrier demande l’autorisation de raser cette ruine et d’en utiliser les pierres aux fins de travaux dans le presbytère. Le préfet en juin 1834, lui répond : qu’il ne voudrait pas concourir à la destruction d’un ancien monument, car ce serait empêcher de reconnaître la forme et la destination primitive de l’édifice. Les anciens archéologues intrigués par sa forme circulaire, dans un premier temps l’ont désigné comme un temple antique élevé à la gloire des idoles et du soleil. En fait comme le précise une charte découverte au XIXème siècle il s’agissait de l’église romane  «  Sainte-Marie de Lanlem »  (Le Lem est l’ancien nom de la rivière, Le Leff ) donnée aux moines bénédictins. Il semblerait qu’elle ait été bâtie au XIème-XIIème siècle à l’imitation de la rotonde du Saint Sépulcre de Jérusalem. Toutefois la structure des piliers laisse à penser que son édification est plus ancienne que celle envisagée. La plupart  des constructions connues du début du XIème siècle utilisent des piliers ronds, les piliers carrés les ont précédés dans les techniques de construction.

 

Le temple se compose de deux enceintes, il manque environ un tiers de l’enceinte extérieure dont la partie restante est complétée de deux absides. La partie intérieure est découpée en douze arcades en plein cintre.

 

Les colonnes ont gardé leurs chapiteaux et leurs diverses représentations, malheureusement érodées par le temps.

A proximité de cet ancien édifice religieux, au pied d’un grand mur, en contre bas du terrain et accessible par quelques marches, se cache un lavoir alimenté par une fontaine. Celle-ci est protégée par une grille, mais une légende trouvant son origine dans la langue bretonne raconte que :

«  Par les  profondeurs de la fontaine on pouvait communiquer avec le diable.

Une pauvresse, un peu sorcière et mère de nombreux enfants, ne pouvant plus les nourrir, conclut un marché avec Lucifer : elle lui donnerait l’un des ses enfants et recevrait en échange une grosse somme en pièces d’or.

L’échange se fit sur le bord de la fontaine. Le diable saisit l’enfant et mit dans la main de la pauvre femme les pièces toutes brûlantes du feu de l’enfer.

La sorcière en essayant de les saisir, se brûla si cruellement qu’elle les laissa tomber  au bord du lavoir.

On peut encore voir sur la pierre l’empreinte des pièces. »

 

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