La Fontaine Place du Terrail
La Fontaine Place du Terrail
Photos prises en octobre 2015

 

La Fontaine Place du Terrail de Clermont-Ferrand

 

Les restes du Vieux Clermont sont situés à l’intérieur du tracé des anciens remparts qui existaient au Moyen-Âge. La cité souffrit des désastres et désordres de la guerre de Cent ans de part sa situation proche de la frontière avec la Guyenne anglaise, celle-ci se modifiant au gré des conquêtes de l’une ou l’autre des parties en présence. Après cet épisode douloureux en mars 1490 la ville subit un terrible tremblement de terre de puissance VII ou VIII. Certaines tours de l’enceinte s’effondrèrent, la Tour des Gras, celle de Saint-Pierre, le portail sud de la cathédrale se fissura. La place du Terrail était située à l’époque près de l’une des portes d’entrée de la cité. D’après Amboise Tardieu (historiographe de l’Auvergne et de la Marche) le patronyme du lieu proviendrait d’un marché aux céramiques, « le terraille » qui s’y tenait souvent.

Dès 1598 sur ce site la construction d’une fontaine fut envisagée. En contre partie de son financement par l’abbé Etienne de la Barge de l’abbaye Saint-André, ce dernier exigeait la cession d’une partie de l’eau pour son habitation située en face.   Ce n’est qu’au bout de plusieurs années que le projet fut réalisé. En 1684 l’intendant logé à proximité par la mairie, demanda que l’on rétablisse un jet d’eau qui se trouvait dans son jardin, pour ce faire on du reconstruire la fontaine implantée sur la place, ainsi naquit la Fontaine du Terrail que l’on peut admirer encore aujourd’hui. Réalisée en pierre de Volvic, son bassin circulaire porte entre des palmes, le blason de la ville. Au centre du dit bassin s’élève une colonne dont le chapiteau soutien un bloc demi-sphère portant couronne à son sommet. Quatre niches ont été creusées dans le fût, chacune d’elles abrite un putto assis sur un dauphin cracheur, ces sculptures symbolisent le génie des eaux. Sous ces représentations, sont gravées : la date d’édification 1684 et le nom du sculpteur Paquin. Une phrase en latin est également inscrite malheureusement presque illisible car martelé pendant   la Révolution en 1793. Cette fontaine dont l’activité avait été arrêtée en 1958 a été restaurée et remise en service en 1984 pour son tricentenaire. .C’est l’une des plus anciennes de la ville de Clermont-Ferrand, elle plonge ses racines au plus profond de notre histoire, il eut été regrettable de la laisser à l’abandon ou de la faire disparaître, comme cela s’est produit dans certaines localités.

 

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