La Fontaine et le Guéoir de Crépey
Selon certains écrits la fondation du village remonterait au IXème siècle, on retrouve trace, dans une charte de 856, d’un don fait par l’évêque de l’église de Crépey aux religieux de l’abbaye Saint-Epvre de Toul. Comme les autres villages du Toulois, Crépey a considérablement souffert durant les années de la guerre de Trente Ans. En 1636 la population victime des pillages et des épidémies avait fuit le village, certains s’étaient déplacés au château de Germiny, d’autres à Toul ou à Nancy, ceux qui s‘étaient réfugiés dans les bois périrent de misère.
L’origine des carrières de Crépey est très ancienne, puisque celles-ci étaient déjà exploitées par les gallo-romains. La roche calcaire assez dure résistant à la gelée s’employait fréquemment comme dalles et marches d’escaliers extérieurs, pierres tombales et pour le pavement des chemins. En 1860 le village comptait 8 carrières, mais la commune étant éloignée des voies de communication, les pierres extraites ne furent plus recherchées, aujourd’hui une seule carrière est encore exploitée par son propriétaire et un ou deux ouvriers.
A l’entrée d’un chemin prenant naissance sur la route reliant Crépey à Vézelise coule une fontaine, elle date du XIXème siècle. Entre deux bassins rectangulaires se dresse une pile carrée dont l’architrave décorée de guirlandes crénelées supporte un chapiteau coiffé sur chaque face d’un fronton surbaissé. L’ensemble a été réalisé en pierre de Crépey. Le guéoir situé tout à côté fut paré en 1745 des murets que l’on peut voir encore aujourd’hui. Il servait au nettoyage des pattes des animaux de trait, avant qu’ils ne viennent s’abreuver à la fontaine. Aujourd’hui la végétation a envahi l’espace. Une belle croix de chemin complète l’ensemble.