La Fontaine et le Lavoir de Siorac-de-Ribérac
La jolie commune de Siorac-de-Ribérac est située en forêt de la Double, à l’ouest du département de la Dordogne. On trouve trace pour la première fois de l’église de Siorac dans une bulle datant de 1187. L’édifice était flanqué d’un prieuré fondé en 1184 par Adhémar de la Tour, évêque de Périgueux, prieuré qui dépendait de l’abbaye de La Grande Sauve, près Bordeaux.
La plus ancienne fontaine est située sous l’église. C’était un trou d’eau qui avait du mal à se remplir l’été. Aujourd’hui une association de réinsertion de jeunes a procédé à une restauration très réussie. La construction du lavoir communal remonte au XIXème siècle, comme le raconte un ancien maire de la commune dans son livre intitulé “Monographie de Siorac de Ribérac”.
Il relate les faits “Aux XIXème siècle, les ménagères de Siorac avaient la possibilité de laver leur linge à deux lavoirs différents : l’un était situé en dessous de l’église, alimenté par une source donnant probablement l’hiver, mais très peu d’eau l’été, on l’appelle de nos jours lou vieï riou. L’autre qui n’est maintenant plus utilisé, se trouvait un peu plus au nord dans la colline et était alimenté par une source appelée “le canard”. Ces deux “rious” étaient difficiles à entretenir propres. Il fut décidé en 1898 de construire un lavoir couvert (celui que l’on peut voir aujourd’hui)”.
Ce beau lavoir à la forme originale auquel on accède par quelques marches est entouré d’un plancher. Il est alimenté par une source qui coule de la paroi rocheuse en contrebas du village. Le mur de soutènement a été aménagé d’un regard complété d’une jolie petite vasque de pierre dans laquelle s’écoule la source, dont le débit est constant quelque soit la saison, puis va ensuite rejoindre le lavoir. Celui-ci doit être régulièrement nettoyé afin d’éviter qu’il ne se couvre de spirogires, cette mousse verte que l’on ne peut empêcher, car l’eau est courante et les galets de chlore sont alors inefficaces. Cette eau continue ensuite sa course en contrebas sur la route et rejoint le lit qui longe cette dernière, puis récupère un autre ruisseau venu du “canard”, l’ensemble poursuit son cours jusqu’à une autre fontaine dans le vallon, le tout devient alors “le ruisseau des écluses” qui en se renforçant avec d’autres affluents faisait tourner autrefois trois moulins, avant de se jeter dans la Zizone.
La Fontaine de la Ménardie vient de faire l’objet d’une récente restauration, Monsieur Bernard Brégéras, Adjoint, nous en a adressé la photo ci contre.
Un nouveau toit a été réalisé par les charpentiers Laprade d’Allemans et la couverture par les compagnons du tour de France de Chancelade. L’ensemble sera complété par une gouttière de zing.
Nous remercions Monsieur Bernard Brégéras, Adjoint, et Président du comité des fêtes “Animer pour vivre à Siorac de Ribérac” pour les informations sur les fontaines de la commune qu’il nous a aimablement transmises.