La Fontaine Georges Sand
La Fontaine Georges Sand
Photos prises en mars 2010

 

 

La Fontaine Georges Sand de Bourges

 

L’origine de Bourges serait antérieure à l’époque Romaine. La ville devient très vite un centre politique et économique important. Sa fondation a été réalisée sur un site en hauteur, facilement protégeable car bordé de rivières et de marais. Au XIIème siècle, elle est l’une des plus importantes villes du royaume de France. Son centre artistique culturel et religieux la fait connaître au-delà même des frontières du royaume. Son déclin sera lié à la crise de l’industrie drapière, mais aussi au 15ème siècle aux guerres de religion. Au 19ème siècle, l’arrivée du chemin de fer et la construction du canal du Berry lui redonnent un nouvel essor. Aujourd’hui ville universitaire, elle est dotée d’un pôle de recherche dynamique.

La Fontaine George Sand est située sur la Place éponyme, l’une des plus mal connues de Bourges. Cette place n’est pas très ancienne, elle date de la Révolution de 178ç et a remplacé l’Église Saint Pierre le Puellier. A cette époque, on la baptisa Place Voltaire, puis, Place des Bonnets Rouges, avant d’être sous le patronyme de la bonne dame de Nohant. Edmé Coulon était menuisier, il devint “propriétaire” et souhaita, dans son testament écrit 6 jours avant sa mort: “remettre et payer à la ville de Bourges et commune de Bourges, 30 mois après mon décès, et sans intérêt, une somme de 6000 francs dont je fais legs à la ville et commune de Bourges, à la charge pour celle-ci de faire établir une fontaine sur la place Saint Pierre le Puellier de la manière qu’il conviendra”.

Il est connu comme un républicain engagé et fervent, partisan de l’extrême gauche de l’époque. Il a fait le coup de feu sur les barricades en 1830, est membre de sociétés secrètes. Il s’agit d’une passion brève (1835-1837) mais intense. Michel de Bourges habitait à deux pas du Palais de Justice, George Sand lorsqu’elle venait à Bourges séjournait dans un hôtel situé rue d’Auron et qui n’existe plus. Elle raconte qu’ils se raccompagnaient mutuellement à leurs hôtels respectifs jusqu’à 9 fois ne pouvant se quitter.

La municipalité de Bourges le 3 novembre 1870, sous la Magistrature de Philippe Devoucoux accepte le legs. Elle sollicite Jean Baptiste Villatte, un Berrichon né à Crosses dans le département du Cher le 15 mai 1823, pour réaliser cette fontaine. La fontaine de Jean Baptiste Villatte est haute de 6 mètres, elle représente une femme couronnée de tours, symbole de la ville, qui tient une tablette sur laquelle est produite l’inscription suivante “Travail- Progrès”. Sous la statue, les armoiries de la cité , elles sont constituées de trois moutons surmontés de trois fleurs de lys. De chaque côté de ce blason, des angelots, dont l’un semble très assidu à sa lecture. Sur la colonne, malgré l’érosion du temps on peut encore voir l’épitaphe du donateur. Une souscription a été lancée par la Fondation du Patrimoine afin de pouvoir procéder à la restauration et remise en eau de ce très bel édifice.

La Dame de Nohan rencontra l’avocat Michel de Bourges en fait Louis, Chrysostome Michel, dit « de Bourges » le 9 avril 1835. C’est lui qui plaida sa séparation d’avec son mari Casimir Dudevant, après 19 ans de vie commune. Elle adopta assez vite les idées de son avocat qui devint son amant. Elle est âgée de 37 ans au moment de leur rencontre, lui vient d’une famille très républicaine (son père a été massacré par les royalistes).

 

Revenir à la ville