La Fontaine Lavoir rue de la Fontaine d’Avaray
Avaray est située dans le Loir et Cher et fait partie de la communauté de commune de la Bauce Ligérienne. L’adjectif ligérien signifie « relatif à la Loire », d’après le nom du fleuve en latin. La commune a su conserver son patrimoine, puisque l’on peut y découvrir trois lavoirs situés à proximité de la rue principale du bourg, d’autres sont répartis sur son territoire et sur celui des communes avoisinantes. La présence de ces nombreux lavoirs sur un aussi petit territoire, s’explique par l’existence de nombreuses sources d’eau claire. Celles-ci sont des exsurgences de la nappe phréatique de Beauce. Le lavoir de la rue de la Fontaine est alimenté par une source qui sourd du mur de soutènement de la maison contre laquelle il est accolé. L’eau transparente passe par un grand bassin rectangulaire, puis vers un second plus petit avant de disparaître dans une canalisation fermée le long de la chaussée. L’ensemble a gardé ses deux bancs de bois, ce lavoir était encore utilisé jusque dans les années 1950.
Le quatrième marquis d’Avaray, Claude Antoine de Bésiade (1740-1829) eut un destin particulièrement tourmenté. Homme d’épée comme ses ancêtres, il était capitaine de cavalerie pendant la guerre de Sept Ans. Il fut délégué de la noblesse Orléanaise à l’Assemblée Constituante. Hostile aux idées nouvelles, il siégea à la droite des Etats-Généraux. Il eut son heure de célébrité, lors du vote à l’Assemblée de la déclaration des Droits de l’homme et du citoyen. Avaray, se leva très digne et présenta à ses collègues une déclaration des Devoirs de l’homme et du citoyen, en vue de faire suite à la première. Cette hostilité obligea ses trois fils à émigrer. Mais contrairement à de nombreux aristocrates qui, malgré leurs avances au nouveau régime tombaient victimes de la Terreur, l’irréductible marquis d’Avaray échappa à celle-ci. Il ne fut arrêté avec sa femme, que le 17 frimaire de l’an II et fut sauvé par le 9 thermidor.