La Fontaine Lavoir
La Fontaine Lavoir
Photos prises en mai 2012

 

 

La Fontaine Lavoir d’Houdelaincourt

 

Avant la Révolution, l’équipement des campagnes dépendait du bon vouloir de la noblesse locale, la République veut doter toutes les communes des mêmes aménagements. Les découvertes sur le choléra, la typhoïde et l’observance de certains phénomènes à l’origine des épidémies, fait prendre conscience aux municipalités de la nécessité de prendre des mesures afin d’améliorer l’hygiène dans les communes. Le point principal est l’approvisionnement en eau afin d’éviter le contact avec les déjections humaines et animales. Vers 1810, Napoléon comprend que les architectes peuvent l’aider à affirmer sa puissance en élevant des édifices grandioses, offrant une admirable harmonie de proportions. Des architectes meusiens de talent sont sollicités (Oudet, Pernot, Lerouge, Guiot, Thiébaut.) ainsi que des ingénieurs civils compétents pour garantir la réussite esthétique et technique des fontaines et lavoirs du département de la Meuse.

Le lavoir d’Houdelaincourt, établi sur l’ancienne voie royale menant à Nancy, a été construit en forme semi-circulaire, fermé sur le côté arrondi la partie plate s’ouvre sur une fontaine. L’architecte Lerouge de Commercy en réalise le dessin en 1851. Quatre colonnes à chapiteaux doriques portent une devise en latin : “HIC NIMPHAE AGRESTES EFFUNDITE CIVIBUS URNAS” qui se traduit par : “ici nymphes champêtres déversez largement vos urnes pour les citoyens”. Le décor s’inspire de la mythologie gréco-romaine. Finement taillés, sur fond aquatiques, deux gigantesques tritons, s’enroulent autour d’un trident attribut du Dieu Poséidon. Ce dernier est souvent considéré comme une divinité agraire, maître de l’élément marin mais aussi des eaux douces, il concourt en dissipant l’humidité à la fertilité des champs.

 

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