La Fontaine Miraculeuse
La Fontaine Miraculeuse
Photos prises en septembre 2014

 

La Fontaine Miraculeuse d’Hautefage-la-Tour

 

La présence d’une source miraculeuse qui coule sous l’autel de l’église et réputée pour guérir la stérilité, ainsi que la statue d’une Vierge Noire découverte dans une excavation située au dessous du coeur actuel sont à l’origine dès le Moyen-Âge d’un pèlerinage très renommé. Des miracles y étaient fréquemment reconnus, la renommée du sanctuaire s’étendait très loin dans le royaume. Hautefage fut la résidence des évêques d’Agen, les Della Rovere entre 1487 et 1538, elle devint Hautefage-la-Tour en 1919. L’église Notre-Dame d’Hautefage construite vers la fin du XVème siècle,  début du XVIème siècle a remplacé la chapelle du Moyen-Âge. La Tour épiscopale a été édifiée à la même période par les deux évêques d’Agen, leurs armoiries, des rameaux de chêne enlacés, sont visibles sur plusieurs parties de l’édifice.  De plan hexagonal, elle mesure 39 mètres de haut, quant à la flèche de la toiture elle culmine à 55 mètres date du XXème siècle.

 

La tour conçue pour servir de résidence aux évêques d’Agen n’a probablement pas été entièrement terminée. Dès le XVIIe siècle, elle a servi de clocher à l’église Notre-Dame située en contre-bas. Les travaux de restauration de 1888 sont à l’origine de sa forme actuelle. En 1957, elle fut transformée en château d’eau par l’implantation au troisième étage d’un réservoir en béton armé. Abandonné en 1974, le dit réservoir a été détruit en 2013, un plancher a alors été restitué, les cloches y ont été réinstallées la même année.

La source miraculeuse et la dévotion à la Vierge Noire assurant le retour à la fertilité, la Régente de France, Anne de Beaujeu (1460-1522), fille de Louis XI, après le décès de son fils unique, s’en remit à Notre dame d’Hautefage. Elle donna naissance en mai 1491 à une fille Suzanne de Beaujeu. Suite à des problèmes dans l’architecture latérale de l’église, la canalisation de la source a été revue en 1993. Celle-ci sort de l’autre côté de la rue dans une construction de pierre munie d’un regard . Elle est surmontée d’un socle joliment travaillé complété d’une croix de pierre. L’eau s’écoule entre deux concrétions calcaires vers le regard situé en dessous de l’ensemble. Dans le mur de droite en regardant la fontaine, une excavation accueillait autrefois un tronc destiné aux offrandes. Cette source aurait la particularité de ne jamais tarir.

 

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