La Fontaine Pétrifiante de Sourzac
Le patronyme de Sourzac aurait pour origine le nom d’un personnage gallo-romain « Soritius » (signifiant « souris ») ou « Sortitus » (« destinée »), suivi du suffix « acum ». La première mention du village remonte à la fin du XIème siècle, dans la désignation du prieuré et de son église « Sanctus Petrus de Sorziaco ». L’édifice religieux ravagé pendant la Guerre de Cent ans, a été reconstruit en style gothique mais a conservé quelques vestiges de ses origines sur son côté occidental dont plusieurs arcs romans,
un clocher massif rectangulaire leur fait suite s’élevant au dessus du portail gothique.
L’occupation de Sourzac est très ancienne comme le démontre la découverte faite en 1941 de la grotte du Gabelou ornée de gravures rupestres datant du paléolithique supérieur. C’est une propriété privée, elle ne se visite pas afin de préserver les fragiles gravures. Depuis 1942, elle est classée à l’inventaire des Monuments Historiques.
Face à l’église de l’autre côté de la route coule la Fontaine Pétrifiante. C’est à dire capable de former une couche pierreuse par incrustation de carbonate de calcium sur des corps séjournant dans son eau calcaire. Ce processus très lent à l’échelle du temps géologique a constitué un remarquable dépôt de tuf. Cette fontaine a créé au cours des âges l’énorme piton rocheux creux sur lequel s’élève l’édifice religieux et ses annexes. L’eau s’écoule d’une grotte par des rigoles le long du gros bloc rocheux recouvert de mousse, qu’elle créé au fil du temps pour rejoindre le grand bassin rond installé au pied. Au sommet de l’édicule à l’ouverture de la cavité, une statue de la Vierge a été installée, lors de notre passage nous avons constaté que des fleurs avaient été déposées au milieu de cette végétation luxuriante de mousse et de lichen.
A gauche de la Fontaine une cavité rocheuse est ornée d’une statue rappelant vraisemblablement l’ancienneté du site.