Photos prises en septembre 2024

 

 

La Fontaine Place de la Gargouille de Champlitte, Haute-Saône

 

La ville de Champlitte possède une riche histoire, de nombreux monuments inscrits à l’Inventaire des Monuments Historiques, en particulier l’église Saint-Christophe. Cette église collégiale et paroissiale a été fondée en 1439 à la suite d’un vœux, d’Antoine de Vergy. Cette ancienne chapelle seigneuriale a été agrandie et réaménagée. Le bâtiment à l’exclusion du clocher a été reconstruit en plusieurs fois au XVIIIème siècle, vraisemblablement sur les plans de Claude-Antoine Aillet (originaire de Haute-Saône) , la nef quant à elle aurait été réalisée entre 1735 et 1745 selon les plans de l’architecte Devôge. Cet édifice fut interdit par l’évêque à la fin du XVIIIème siècle du fait de son état de vétusté. Suivant les plans de Jean-Claude Disqueux (architecte de Gray) une reconstruction fut entreprise en 1791, mais interrompue par la Révolution, a été terminée entre 1817 et 1823, avec son clocher à l’impérial haut de 80 mètres et comportant une tour d’escalier à vis supportant une tourelle en surplomb.

 

Un incendie qui s’est déclaré dans la sacristie vers une heure du matin le 2 octobre 1888, a détruit le toit du clocher et de l’église, une couverture du clocher provisoire fut alors réalisée, qui devait être remplacée par un nouveau clocher comtois (ou à l’impérial) dès que les finances de la ville le permettraient, mais celui-ci n’est toujours pas réalisé.

 

Compte tenu de sa configuration le clocher actuel est surnommé le beffroi.

Non loin de cet édifice religieux, à l’extrémité de la rue du bourg, place de la Gargouille une fontaine a obélisque a été implantée. Compte tenu de l ‘inclinaison du terrain d’un côté et celle au niveau de la chaussée, de l’autre trois marches en assure l’accès. Au centre d’un bassin octogonal, dont les bords imitent le débordement de l’eau, se dresse, posé sur une pile de structure carrée, un obélisque orné de moulures surmonté d’une sphère. Deux des faces sont chacunes munies d’un dégorgeoir à tête de serpent qui projettent leur eau dans le bassin.

Sur cet espace, l’une des maisons porte en façade un petit appentis qui protège une statue de la Vierge aux Orants du XVème siècle entourée de quatre angelots, à ses pieds un ange tient un écusson, l’ensemble est en bois polychrome.