La Fontaine Place Delille
La Fontaine Place Delille
Photos prises en septembre 2017

 

 

La Fontaine Place Delille de Chanonat

 

La fin du XIIème siècle voit l’implantation des Templiers et Hospitaliers, c’est Jean de Trie qui donne le patronyme de la commanderie de Chanonat, l’une des vingt- cinq de l’hôpital de Saint-Jean de Jérusalem. Début du XIVème siècle l’ordre du Temple est supprimé par le pape Clément V et Philippe le Bel fait arrêter tous ses représentants. Les hospitaliers d’Auvergne prennent possession des lieux en 1313.

Place Delille coule une fontaine réalisée en pierre de Volvic, elle présente un bassin octogonal au centre duquel s’élève une pile dont deux des faces sont pourvues d’un dégorgeoir sortant d’un cercle de pierre cannelé. Sous le chapiteau figure les inscriptions suivantes :

M.MAGAUD   VARVAS. MAIRE CONSTRUITE   l’AN 1827

L’un des panneaux du bassin est lui aussi gravé du texte ci-dessous :

A NOTRE ILLUSTRE NOURISSON

A DELILLE ENFANT D’APOLLON

NOUS CONSACRONS CETE FONTAINE

CE SONT LES EAUX DE L HIPPOCRENE

PUISQU’ELLES COULENT SOUS SON NOM

Il fait référence à Jacques Delille qui a donné son patronyme à la place. Il est né à Clermont-Ferrand le 22 juin 1738, enfant naturel reconnu par Antoine Montanier, qui meurt peu de temps après. Jusqu’à l’âge de douze ans il est placé chez une nourrice à Chanonat. C’est le curé du village qui lui donne ses premières leçons. Envoyé à Paris il fait de brillantes études, il traduit en vers les Géorgiques de Virgile qui sont publiées en 1770. Ce poème est accueilli par un concert de louanges. Elu à l’Académie française en 1774, il est le protégé de Marie Antoinette et du Comte d’Artois qui lui fait attribuer le bénéfice de l’abbaye Saint-Séverin. Sous la Révolution il perd ce bénéfice qui était sa seule source de revenus, après la chute de Robespierre, il émigre en Suisse. Il y compose «  l’Homme des champs », entreprend « La Pitié » etc …..Rentré en France n 1802 il reprend sa chaire au Collège de France et son fauteuil à l’Académie, il écrit en 1808 « Les Trois Règnes de la Nature » devenu aveugle comme Homère, il décède dans la nuit du 1er au 2 mai 1813 d’une attaque d’apoplexie, son corps est exposé pendant trois jours au Collège de France, il est enterré au cimetière du Père Lachaise.

 

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