La Fontaine Place des Frères Le Nain
La Fontaine Place des Frères Le Nain
Photos prises en mai 2014

 

 

La Fontaine Place des Frères Le Nain de Bourguignon-sous-Montbavin

 

Bourguignon-sous-Monbavin ancien pays vinicole est situé dans une région vallonnée. La vigne dont l’existence en ce lieu serait attestée dès 985, produisait un vin apprécié au XIVème siècle. Depuis les ravages du phylloxéra à la fin du XIXe siècle, les arbres ont remplacé les ceps, mais un certain nombre de grandes maisons toutes en longueur “Les Vendangeoires” rappellent ce passé. Au XVIIIème et XIXème siècle, des membres de la bourgeoisie laonnoise et rémoise avaient choisi de transformer les propriétés qu’ils détenaient dans le bourg en villa de campagne.

A la fin du XVIème siècle, Isaac Le Nain issu d’une famille aisée de vignerons et laboureurs réside à Bourguignon mais possède des biens dans d’autres villages alentours. Les guerres civiles et l’insécurité qu’elles engendrent l’incite à acheter une maison dans la ville de Laon. C’est dans celle-ci que Mathieu, Antoine et Louis ses trois fils, nés entre 1588 et 1607, vont passer leur enfance, tout en séjournant à certaines périodes au “vendangeoir” paternel, ils s’imprégneront ainsi de l’ambiance paysanne et rurale que l’on peut retrouver dans leurs œuvres. Tous les trois sont devenus peintres. En 1630, ils travaillent à Paris dans le même atelier après avoir été admis ensemble à l’Académie royale de peinture et de sculpture. Ils signent tous les trois leurs créations d’un simple “Le Nain”, de plus la similitude remarquable entre leur style de peinture rend difficile l’attribution à chacun de ses propres tableaux, certains de ceux-ci ayant même été réalisés collectivement. Ils sont généralement désignés sous le patronyme “les frères Le Nain”.

Un dégagement arboré situé à proximité de l’ancien vendangeoir de la famille Le Nain et devant une ancienne villa de campagne, accueille une fontaine. Un bac en pierre reçoit l’eau déversée par le bec d’un cygne en bronze aux ailes déployées. Il est perché sur une pile de pierre, deux barres de fer posées transversalement sur le bassin assurent la stabilité du seau que l’on vient remplir.

 

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