La Fontaine Place du 8 Mai 1945 de Château-Chervix
La commune doit son nom à Chervix, du latin Caro Vicu. Ce mot signifie “cité des Pierres”. Cette cité a changé plusieurs fois de nom Chervix-hors-Château, baptisée Chervix-la-Chaumière par les révolutionnaires, c’est à la fin du 18ème siècle qu’elle a pris son nom définitif. Sise à 400 mètres d’altitude la commune est placée sur une ligne de partage des eaux.
Au centre du bourg se dresse une tour du 12ème siècle de 32 mètres de haut, dernier vestige du château des comtes de Limoges. Le 6 octobre 1553, un drame terrible s’est déroulé en ce lieu : Le seigneur François de Coignac est hanté par l’idée de produire de l’or, à cet effet il s’adjoint un prêtre de mauvaise vie Bernardière. Accusé de trafic de monnaie, le beau père de François de Coignac est un jour conduit à la prison d’Angoulême. Craignant de voir la justice mettre le nez dans ses affaires, François Coignac demande conseil à Bernardière. Celui-ci lui suggère de faire disparaître par le feu gens et constructions du château, ce qui fut réalisé. Seul le donjon subsista. Tous les habitants furent massacrés, sauf un jeune berger qui témoigna, ce qui permit à la justice de s’emparer des coupables. Bernardière fut roué, Coignac réfugié en Suisse décapité. La terre et les restes du château ont été confisqués par le Roi qui les donna au sieur de Lanzat, mais le château ne fut jamais reconstruit.
Entre l’église et le donjon au centre de la place haute coule une fontaine. Construite en 1897, elle est due à la générosité d’un riche commerçant Pierre Louis Bonnafy qui offrit la somme de 50 000 francs or à la commune pour l’adduction d’eau et la réalisation de l’édifice. Les Châtelauds appellent cette fontaine « La Margelle », elle se compose d’un grand bassin rond au centre duquel se dresse une colonne circulaire sur laquelle a été apposée un portait du bienfaiteur moulé dans une plaque de bronze. L’eau se déverse continuellement grâce à trois tuyaux en cuivre. En 1997 Château-Chervix a fêté le centenaire de cette fontaine par une reconstitution historique. Il a même été invoqué à un moment, la possibilité à cette occasion, de faire couler du vin à la place de l’eau, mais des difficultés techniques empêchèrent la réalisation de ce projet.
Nous remercions Nicole et Jean, qui nous ont fait découvrir cette commune et son histoire.