La Fontaine Place du Mas
La Fontaine Place du Mas
Photos prises en octobre 2015

 

 

La Fontaine Place du Mas de Volvic

 

Le territoire de Volvic est situé entre la chaîne des Puys, la plaine de la Limagne et les Combrailles. C’était le chef-lieu de la vicomté de Tournoël dont la famille des comtes d’Auvergne au Xème siècle était propriétaire. Il existait un château fort, aujourd’hui partiellement en ruine, situé sur un éperon rocheux à 594 m d’altitude. Fin 1212 Philippe Auguste, après la destruction du monastère de Mozac par le comte d’Auvergne Guy II, envoie son armée assiéger et prendre le château de Tournoël, le comte perd quasiment toutes ses possessions en Auvergne. les biens spoliés à l’abbaye de Mozac lui sont restitués. Cet évènement permet d’annexer pour la première fois la Basse-Auvergne au domaine royal. Le patronyme de la Place « Mas » est très répandu en pays occitan, il viendrait du latin « mansus » participe passé de maneo (séjourner) qui est aussi à l’origine du terme français maison. A la fin du Moyen-Âge en Basse-Auvergne il désignait un hameau (terme employé à partir du XIIème siècle pour dénommer les petits mas) aujourd’hui on le nomme village.

Au centre de la Place du Mas se dresse une fontaine. Elle a été réalisée en 1870 par un sculpteur volvicois M. Channeboux. Du centre du bassin s’élève posé sur une petite colonne, un obélisque sommé d’un vase. Sur l’une des faces un cadran solaire est gravé dans la pierre, dessous l’inscription latine : ULT-IMA NOBIS LATE dont la traduction serait la suivante « La dernière nous est cachée ». Sur la colonne, deux mascarons sculptés en fort relief tirent la langue. Ils symbolisent le supplice de Tantale. Ce roi légendaire de Lydie admis à la table des dieux leur déroba le nectar et l’ambroisie pour en abreuver les mortels. Les dieux s’aperçurent du vol et condamnèrent Tantale à rester debout sous la menace d’un énorme rocher et à souffrir éternellement de la soif. Sous ces figures, est gravée une inscription latine dont l’Office du Tourisme de la ville donne la traduction suivante :  « Tantal assoiffé désire les eaux qui le fuient. Passant ne rit pas, c’est de toi qu’il s’agit dans la fable. »

 

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