La Fontaine Place du Tribunal de Pont-L’Evêque
Pont-l’Evêque devient au Moyen-Âge la ville d’un important siège administratif de la Vicomté d’Auge. La cité fut occupée par les Anglais au cours du XVème siècle. Au XVIIème siècle, la petite ville entre Deauville et Lisieux, est l’un des plus importants marchés de la région. Elle donna alors son nom au fromage autrefois désigné sous le terme d’angelot puis d’augelot, du nom du Pays d’Auge, dont il est originaire depuis le XIIème siècle. Au XVIIIème siècle, la notoriété du Pont-l’Évêque dépasse nos frontières. Dès 1722, de Masseville souligne le fait que les fromages provenant de la région de Pont-l’Évêque ” sont fort estimez et transportez en divers païs “. Le Pont-l’Évêque devient carré pour se différencier du Livarot.
Après la confiscation des biens de l’Église, la révolution supprime en toute occasion les références à la religion. La ville de Pont-l’Évêque n’y échappera pas et deviendra, en 1793 et pour quelques décennies, la ville de Pont Chalier (du nom d’un révolutionnaire).Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1800 puis sous-préfecture jusqu’en 1926. Le 24 août 1944, après trois jours de combats, la ville détruite à 65% est libérée par les alliés.
Une fontaine monumentale est installée au centre de la place du Tribunal et a fait l’objet d’une belle restauration lors des travaux de réhabilitation du Quartier Ancien (1999-2000). Madame la comtesse de Brossard a réalisé le vœu de son fils le vicomte Léonce, d’offrir à sa ville natale une fontaine.
Deux plaques sont apposées sur le socle de la pile centrale de la fontaine. La Première a été offerte en remerciements par la Ville. La phrase en latin figurant sur la seconde plaque est un souhait de Madame la Comtesse. Le Vicomte Léonce Brossard, mort prématurément, avait exprimé la volonté de doter sa ville natale des eaux de fontaine dont elle éprouvait le besoin.
Sur le côté de la Place se situe l’ancien couvent des Dominicaines datant du XVIIème et XVIIIème siècle, réhabilité en 2000 et abritant l’espace Culturel.
Derrière le Tribunal de Première Instance, est implantée la prison construite conformément au décret impérial du 15 mai 1811.
Le 18 janvier 1949, René Girier dit René-la-canne était condamné pour tentative de vol de voiture à huit mois d’emprisonnement. Il fut écroué dans la Prison de Pont-l’Evêque , “une étrange cabane”, comme il la décrit dans ses mémoires. Cet établissement un peu particulier fit l’objet d’un film, “La joyeuse prison” d’André Berthomieu, sorti sur les écrans en 1956.
Nous remercions Monsieur Roseau, Directeur général des services de la Mairie de Pont-l’Evêque, pour ses recherches sur cette fontaine et les informations qu’il nous a aimablement transmises.