La Fontaine Place Gambetta de L’Isle-Jourdain
L’origine du patronyme de la commune remonterait à la période des croisades. Le seigneur de l’Isle parti pour l’une de celles-ci aurait baptisé son fils dans le Jourdain lui donnant le nom de Jordan en occitan. La cité bâtie au milieu des marais ressemblait à une île, elle devint l’Isle Jourdain. La place Gambetta date du XIIIème siècle elle était entourée d’arcades qui abritaient les marchands et prit le nom de place du Marcadieux (marché). L’ouverture de la rue Parisot (1822-1825) fut à l’origine de la disparition d’une partie des couverts, une autre partie ayant disparu suite à l’incendie de la première moitié du XXème siècle, elles ne furent pas rebâties.
Sur la Place portant aujourd’hui le nom de Gambetta, il existait une fontaine en brique rouge avec un puits et une pompe, pour l’enlever on argua de son eau non potable alors que les boulangers venaient s’y approvisionner. Certains habitants prétendent qu’elle fut démontée pour permettre aux cirques d’y stationner leurs camions, mais depuis lors ils n’y sont plus venus. Aujourd’hui une autre fontaine a été installée en hommage à Claude Augé né dans la ville en 1854, instituteur, il épousa la petite nièce de Pierre Larousse (1817-1875), rejoignit la librairie en 1885 et en devint l’un des directeurs. Il poursuivit l’œuvre du célèbre lexicographe. Son fils Paul Augé le remplaça comme éditorialiste en 1920. La fontaine de style moderne œuvre de Jean Patrick Magnoac, évoque la transmission du savoir de la connaissance mais aussi de la vie. La mère en position horizontale souffle l’eau sur l’enfant qui lui est en position verticale. Malheureusement lors de notre passage l’eau n’y coulait plus la tête de l’enfant ayant subi quelques dommages.
Le sculpteur Jean-Patrick Magnoac est né à Aix en Provence en 1958. Depuis 30 ans, il vit et travaille à Samatan, dans le Gers. Il a souvent façonné la figure humaine. Avec la pierre il nous propose des têtes aux traits puissants mais également des corps à la manière de statues sacrées destinées à d’anciens cultes. Il a acquis une renommée en réalisant plusieurs édifices publics tels : les terrasses des droits de l’homme à Mauvezin, le Statuaire de Samatan, celui de la gare routière de Toulouse et la fontaine de l’Isle Jourdain. En 2005 il crée des trames monumentales faites de pièces à la fois immenses et légères, qui reprennent les thèmes de ses sculptures.