La Fontaine Place Pélisson
La Fontaine Place Pélisson
Photos prises en septembre 2018

 

 

La Fontaine Place Pélisson de Castres

 

Le patronyme donné à cette place commémore une importante figure de l’histoire de la ville de Castres : Paul Pélisson-Fontanier né à Béziers en 1624 dans une famille protestante. Il étudie le droit à Toulouse et devient à Castres avocat près de la Chambre de l’édit. Ces Chambres constituées d’un nombre égal de représentants des chrétiens et des réformés ont été crées au XVI ème siècle, elles étaient chargées de juger toutes les affaires incluant des protestants. Celle de Castres fut constituée en 1595 et cessa son activité en 1679, suite à la révocation de ces Chambres décidée par Louis XIV. Paul Pélisson-Fontanier est l’un des fondateurs de l’Académie de Castres. En 1652 , il acquit une charge de secrétaire du Roi et se fixa à Paris. Présenté à l’Académie Française par son coreligionnaire Valentin Courart, il écrit : « l’Histoire de l’Académie française depuis son établissement jusqu’en 1652 », Il est élu académicien en 1653 au fauteuil qu’occupait “de Porchères Laugier”. Secrétaire de Nicolas Fouquet, suite à la disgrâce de ce dernier il est embastillé en 1661, il reste incarcéré quatre ans ayant non seulement refusé de renier Fouquet, mais écrit trois mémoires en faveur de ce dernier ; les dits mémoires ont été considérés comme des chefs-d’oeuvre d’éloquence et de logique. Libéré en 1666, il devient historiographe de Louis XIV. Après la révocation de l’Edit de Nantes, il abjure sa religion et se voit confier par le Roi l’économat de plusieurs abbayes dont celle de Cluny. Il décède à Versailles en 1693.

La ravissante fontaine qui orne la Place Pélisson présente une architecture recherchée. Posée sur un hexagone elle a été conçue et réalisée dans la seconde moitié du XIXème siècle par le maître tailleur de pierre Augustin Tailhade. Les trois faces de l’édifice présentent une arche en plein cintre ornée d’une coquille, à l’intérieur de l’espace, une tête de lion en fonte sert de griffon. chacun des trois bassins est figuré par une masse ronde en pierre au centre de laquelle l’eau s’écoule à travers une grille pour être récupérée dans l’égout circulant à proximité. Des feuilles et fleurs stylisées décorent les volutes installées à la base mais aussi dans le haut de chacun des angles, l’ornementation est complétée par une coquille Saint-Jacques. L’ensemble est surmonté d’une plate forme en pierre qui autrefois accueillait vraisemblablement un autre élément aujourd’hui disparu.

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