La Fontaine Plage du Porigo de Quiberon
La presqu’île de Quiberon (Gourenez Kiberen en breton unifié et Gouriniz Kiberon en vannetais) est une avancée de terre rattachée au littoral de Bretagne sud. À l’entrée de la presqu’île, l’isthme de Penthièvre mesure moins de 100 mètres de large. A l’ouest, face aux houles de l’océan Atlantique, la Côte Sauvage présente un paysage minéral de falaises, tandis qu’à l’est la baie de Quiberon forme un plan d’eau abrité des vents dominants. L’année 1746 est marquée par le débarquement de la grande escadre anglaise (composée de 40 vaisseaux) de l’amiral Lestock. Quiberon est alors pillé, saccagé et brûlé. Sur 22 hameaux, 12 sont complètement incendiés. Le duc de Penthièvre s’empressera dès 1747 de doter Pontivy d’une défense efficace. Plusieurs redoutes sont construites en 1761.
La ville de Quiberon constitue l’extrémité Sud de la presqu’île éponyme. A la fin du XIXème siècle, le quartier des conserveries de Port Maria (Qiberon) se développe suite à la découverte du chimiste Appert permettant la stérilisation des aliments. Quiberon va devenir le premier port sardinier de France avec la création des “usines à sardines”. De nombreuses familles Bigoudènes viennent s’y installer. Les femmes travaillent dans les conserveries pendant que les hommes partent en mer.
L’Affaire de Quiberon (1795) : L’épilogue de la tentative des royalistes émigrés pour rétablir le trône avec le soutien de l’Angleterre se joue sur la plage du Porigo, lorsque la division Sombreuil acculée à l’extrémité de la presqu’ile doit se rendre au général Hoche. Une stèle pyramidale fait état de cette reddition, en 1795. En bordure de la plage non loin de la stèle se situe la fontaine. Le linteau porte la date de 1769 vraisemblablement celle de son édification. Il s’agit d’un édicule en pierre semi enterré coiffé d’un toit à bâtière. Quelques marches permettent d’accéder à la source. L’ensemble est entouré d’une enceinte en fer forgé. Les bâteaux mouillant dans la baie s’y ravitaillaient en eau douce.