La Fontaine Pobéguin
La Fontaine Pobéguin
Photos prises en septembre 2020

 

 

 

La Fontaine Pobéguin de Cléguérec

 

CLEGUEREC tire son nom de (GWERROCK) un moine venu de Grande-Bretagne au 6ème siècle. Cette paroisse est citée pour la première fois dans un acte de Salomon daté du 8 juillet 871, sa fondation est donc antérieure. Sur la place de Bretagne aujourd’hui place POBEGUIN, a été inauguré le 24 septembre 1882 par le Préfet du Morbihan, Mr JEAN le Maire et par Mr LE MAGUET ancien Député de Pontivy, une fontaine monumentale à la mémoire de Joseph POBEGUIN.

Le piédestal est un quadrilatère en granit de 3,60 m de haut posé dans un bassin. Il est l’œuvre de Pierre Joseph Édouard DEPERTHES qui est également l’architecte de l’hôtel de ville de Paris. Sur la face principale est encastré un médaillon de bronze de 60cms de diamètre fait par Joseph LE GOFF à l’effigie de Joseph POBEGUIN. Les quatre faces contiennent les instructions suivantes :

Face Avant Face Latérale Face Latérale Face Arrière
A
JOSEPH POBEGUIN
MARECHAL DES
LOGIS AU
3° SPAHIS
MEMBRE DE
LA MISSION
FLATTERS
NE A
CLEGUEREC
le 2
OCTOBRE
1853
MORT AU
SAHARA
le 31
MARS
1881
ELEVE
AVEC LE
CONCOURS
DE L’ETAT
DE LA COMMUNE
DE SES AMIS
DE SES ADMIRATEURS
DU 3° SPAHIS
ET DES ELEVES
DU LYCEE DE PONTIVY

Au sommet de ce quadrilatère est posée l’une des seize versions connues en France de la statue de la Liberté. Elle a été réalisée en alliage de zinc et coulée par la fonderie Avoiron en 1875, soit dix ans avant celle de New-York

Joseph Pobéguin est né à Cléguérec en 1853, maréchal des Logis au 3ème régiment des Spahis Algériens, il participe à la mission Flatters en 1880. Cette dernière avait pour but de trouver un passage dans le Sahara qui permettrait la construction d’une voie de chemin de fer reliant l’Algérie au Sénégal. Le  colonel Flatters avec une caravane accompagnée de 95 soldats partit vers le Hoggar. L’expédition fut décimée près d’un puits par les Touaregs hostiles aux Français. Les survivants décidèrent de rejoindre à pied, leurs chameaux ayant été pris, l’oasis d’Ouargla située à mille sept cents kilomètres. Cette marche allait durer deux mois, ils souffraient de la faim et de la soif, et durent affronter de nouvelles attaques Touaregs, des scènes de cannibalisme eurent lieu. Le Maréchal des logis Pobéguin dernier Français de la mission fut tué le 31 mars, cinq jours plus tard il aurait été sauvé, seules onze personnes survécurent.

 

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