La Fontaine Renaissance ou Saint-Aignan de Chas
Le patronyme de la commune aurait pour origine le mot latin « casa », il est mentionné pour la première fois en 990. Le premier seigneur dont l’identité est mentionnée, serait Jean Gouge de Charpaignes, trésorier du duc de Berry. Sa fille apporte la seigneurie à son époux Jacques de Montmorin, elle restera dans cette famille jusqu’au début du XVIIIème siècle. Le dernier seigneur émigre lors de la Révolution, ses possessions sont vendues comme bien nationaux. Chas a conservé de son passé son église paroissiale, ancienne chapelle castrale romane remaniée au XIVème siècle, mais aussi des éléments de ses fortifications dont la porte nord avec sa tour orientale sur laquelle s’appuie le beffroi.
Autre vestige, la Fontaine Saint-Aignan d’époque Renaissance d’où son nom. Cet ouvrage est constitué d’un bassin octogonal au centre duquel s’élève un fût supportant d’abord une vasque ronde sculptée en coquille et ornée de quatre mascarons. Au dessus de cette vasque le fût soutien un réservoir de forme ovale, dont la moitié inférieure est sculptée de petites écailles et ornée de quatre masques joufflus. La partie supérieure porte un blason sur lequel on devine la représentation d’un lion. L’ensemble est surmonté d’une statue à l’effigie de Saint-Aignan en tenue d’évêque, il semble bénir une assemblée de fidèles. L’eau s’écoulant du réservoir par la bouche des masques disposés sur son pourtour, est recueillie dans la vasque d’où elle retombe par la bouche des quatre mascarons taillés sur ses flans. Cette composition date du XVIème siècle et a été réalisée en andésite. Saint-Aignan évêque d’Orléans vers 453, sauva sa ville de la cruauté des hordes d’Attila. Mettant sa confiance en Dieu il obtint de lui, par ses prières et ses larmes que la ville assiégée par les Huns soit délivrée. Considéré à l’époque comme un sauveur, de nombreuses localités prirent son patronyme. Un lavoir a été adjoint à la fontaine, à proximité de cet ensemble est implanté le Monument aux Morts