Photos prises en juin 2016

 

 

La Fontaine Royale de Souvigny

 

En 916, il est fait don à l’abbé Bernon par Aimar, premier ancêtre connu des Bourbons, de l’église Saint-Pierre de Souvigny qui devient ainsi « fille aînée » de l’abbaye de Cluny. La cité développera un centre de pèlerinage très fréquenté au Moyen-Âge, à cette époque elle sera aussi la capitale spirituelle des Bourbons. Le rayonnement de la ville et la puissance des Bourbons vont permettre la création en Bourbonnais de nombreux prieurés et églises. Au centre de la grand nef de l’église prieurale s’élevait au XIIIème siècle un grand mausolée érigé en mémoire de deux grands abbés de Cluny enterrés en ce lieu, Saint Mayeul guide de la Congrégation de Cluny pendant 30 ans et Saint-Odilon, qui dirigea l’abbaye pendant 55 ans, tous les deux sont considérés comme les fondateurs de Souvigny. Le monument fut détruit pendant la Révolution, des fouilles archéologiques (2001-2002) ont mis à jour un caveau rempli de ses débris, ainsi qu’un sarcophage mérovingien ayant contenu le corps des deux Saints (1095-1345).

 

Le mausolée est reconstruit en 2008, les deux gisants reconstitués à partir des 2144 morceaux retrouvés, sont tournés, pour l’accueillir vers celui-ci qui entre dans l’église.

Dans cette église il existe également deux chapelles funéraires ducales :

– La chapelle dite Vieille (restaurée en 2014) , aménagée par le duc Louis II de Bourbon pour y être enterré.

 

Au centre les gisants de Louis II de Bourbon décédé en 1410 et celui de son épouse Anne Dauphine. Au fond un oratoire pour participer à la messe journalière de requiem , ce rituel fut interrompu à la Révolution. Au fond un oratoire pour participer à la messe journalière de requiem, ce rituel fut interrompu à la Révolution.

– La chapelle dite Neuve commandée par le duc Charles Ier de Bourbon (décédé en 1456) :

Les deux gisants de marbre blanc sont de style gothique flamboyant. Y sont également enterrés Pierre de Beaujeu, sa femme Anne, fille de Louis XI et régente du Royaume de France, mais également le prince Sixte de Bourbon -Parme qui s’est éteint en 1934.

 

Il avait tenté sans succès de négocier une paix séparée entre la France et l’Autriche en 1917.

A proximité de l’édifice religieux, Place Aristide Briand, la place commerçante du bourg, se dresse la Fontaine Royale. Son bassin rectangulaire au bord bourrelé possède en son centre une construction en brique sur laquelle repose quatre colonnes dont les chapiteaux supportent la toiture à deux pans, celle-ci protège un réverbère. Le plafond qui le surplombe est orné d’un curieux poisson ressemblant à ceux figurant sur l’un des blasons des ducs de Bourgogne. En façade une tête de lion sert de griffon. A l’arrière de l’édifice une pompe a été installée, elle est accompagnée d’un poteau portant la précision GR 30 et le sigle des pèlerins de Saint-Jacques accompagné de la mention « Sur les pas des jacquets entre Bourbonnais et Auvergne ».