La Fontaine rue Basse de Vannes-le-Châtel
Au fond d’une vallée étroite aux confins de la Meuse, le village de Vannes-le-Châtel est érigé sur la route menant de Colombey à Vaucouleur. Le château bâti en 1610 appartenait autrefois aux comtes de Ligniville seigneurs de Vannes, depuis le XIVème siècle il avait donné son patronyme à la bourgade : Vanna-le-Chastel. Jacques III de Ligniville vendit la seigneurie de Vannes à Bermond de Rheims, dont la petite fille Rose de Barbarat de Marizot a posé vers 1765 la première pierre de la Verrerie de Vannes-Le-Châtel, elle s’en sépare ainsi que du château en 1788 au profit des époux Griveau. Lors du décès de ces derniers en 1826 le château vendu en lot est démoli, la verrerie est reprise entre 1823 et 1908 par la famille Schmid venue de la verrerie de Wildenstein en Alsace qui entreprend de grands travaux et fait moderniser et prospérer l’entreprise. Leurs successeurs, la famille Bourbonneux continue l’agrandissement. En 1960 la verrerie fusionne avec plusieurs autres cristalleries. L’entreprise passera progressivement du verre au cristal entre 1960 et 1964. La production sera commercialisée sous la marque « Cristal de Sèvres » à partir de 1970 et « Daun » à partir de 1980. Vannes-le-Châtel accueille le Centre Européen de Recherches et de Formation aux Arts Verriers. La plupart des verriers installés en France sont passés par le CERFAV.
Rue Basse en contrebas du village, le visiteur peut découvrir une fontaine accolée entre deux ouvertures à la façade du lavoir. Le bassin rectangulaire est surmonté d’une large pile semi-encastrée dont le chapiteau surplombe l’applique constituée de flammèches qui entourent un visage joufflu de la bouche duquel sort un long dégorgeoir qui approvisionne le bassin en eau. A l’intérieur du bâtiment le grand bac à laver est alimenté en eau par la même source. Contrairement à beaucoup d’autres fontaines, l’eau de celle-ci est propre à la consommation, ce qui peut-être fort agréable lors de randonnées estivales.