La Fontaine rue des Oeufs
La Fontaine rue des Oeufs
Photos prises en septembre 2017

 

La Fontaine rue des Œufs de Besse-et-Saint-Anastaise

 

La commune est le lieu de naissance d’un mathématicien imaginaire : Nicolas Bourbaki, en mémoire d’un canular de 1923 de Raoul Husson lorsqu’il était élève en 3ème année à l’École Normale Supérieure et avait prit l’apparence d’un mathématicien barbu pour donner une fausse conférence incompréhensible. Sous ce patronyme un groupe de mathématiciens francophones formé en 1935, a commencé à écrire et à éditer des textes mathématiques à la fin des années 1930. Le fondateur était André Weil né en 1906 connu pour son travail fondamental en théorie des nombres et en géométrie algébrique. Les autres membres fondateurs anciens élèves de l’Ecole Normale Supérieure sont : Szolme Mandelbrojt (1899-1983), Jean Delsarte (1903-1968), Henri Cartan (1904-2008), Jean Coulomb (1904-1999 ), René de Possel (1905-1974), Charles Ehresmann 1905-1979), Jean Dieudonné (1906-1992), Claude Chevalley (1909-1984). Les publications ont donné un formidable coup de modernité aux mathématiques et un immense élan à l’école française. Au cours des ans nombreux sont les mathématiciens qui se joignirent au groupe, eu égard à leur spécialité. Même si le groupe Nicolas Bourbaki existe toujours aujourd’hui, on considère que son influence a atteint son apogée dans les années 1960 et 1970, leur dernière publication remonte à 2012.

Le bourg de Besse possédait deux grandes places, l’une dédiée aux marchés aux blé, l’autre aux marchés aux fromages de Saint-Nectaire, D’autres places, plus petites avaient également une fonction commerciale, comme la Place aux Oeufs. Certaines avaient un rôle administratif à l’instar de le Place de la Prairie, dont le nom désigne le lieu de paiement des redevances du Moyen-Âge. La Place aux oeufs en tant que tel n’existe plus, mais il reste la rue aux Oufs. Au bord de cette voie, adossée à l’escalier d’une habitation coule une fontaine. Elle est constituée d’un bassin rectangulaire à l’arrière duquel une pile est composée de trois blocs superposés. Un petit tuyau servant de griffon sort de la partie centrale de cet assemblage réalisé en pierre de Volvic. Cette fontaine a été construite à la fin du XIXème siècle, sous l’influence des théories hygiénistes, mais aussi politiques qui trouvaient nécessaire pour la République d’offrir le progrès dans tous les villages, particulièrement en y distribuant une eau potable.

 

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