La Fontaine rue du Haut Bourg de La Roque-Cageac
Perché à 120 mètres et surplombant les maisons édifiées dans une fente naturelle de la falaise, le Fort de la Roque Cajac a été réalisé autour de 1280. Il était autrefois de grande ampleur avec un système de défense très élaboré, tout un arsenal de protection de l’époque est mis en place, à l’abri de sa double enceinte, avec un chemin de ronde, d’épais murs pourvus d’archères, de meurtrières et de canonnières. Il était accessible par un escalier vertigineux en bois, des marches creusées dans la roche qui donnent sur un fossé à traverser avant de passer une première porte elle même doublée d’un assommoir. Imprenable au Moyen-Âge, ni les Anglais durant la Guerre de Cent Ans, ni les protestants pendant les guerres de Religion ne réussirent à le prendre. Depuis 1957 il a été fragilisé par des éboulements successifs de la falaise, puis en 2010 c’est le toit du fort qui s’est partiellement écroulé entraînant la démolition des vestiges bâtis et par conséquent la fermeture du site.
Après d’importants travaux de consolidation et de sécurisation en juin 2020 il a été de nouveau ouvert à la visite.
Le fort n’est pas le seul a avoir été victime des éboulements de la falaise. Le 17 janvier 1957 à 10 heures du matin, dans la rue du Haut Bourg un peu avant le château de la Tarde, une partie de la falaise s’est effondrée démolissant 6 maisons et une grange puis terminant sa course en contre bas dans la Dordogne. Trois victimes furent extraites des décombres, deux femmes veuves et un homme, la route nationale fut coupée durant deux ans. Aujourd’hui sur un espace à l’emplacement du drame, un énorme bloc de roche a été dressé comme un menhir accompagné d’une plaque commémorative, en mémoire des disparus de cette catastrophe, ils ont été installés lors du cinquantenaire en 2007.
En contre bas inclus dans le mur de soutènement de cette petite terrasse en bordure de la rue dissimulée dans la végétation coule une discrète fontaine. Réalisée en pierre le mur du fond est d’un seul bloc, l’eau claire est distribuée par une goulotte à tête d’animal, vers le bassin situé en dessous. Le trop plein est évacué via une canalisation à ciel ouvert vers une grille d’égout.