La Fontaine rue Guimety
La Fontaine rue Guimety
Photos prises en mai 2008

 

 

La Fontaine rue Guimety de Malaucène

 

En 684, Pétronius, petit fils d’Arthémius, nouvel évêque de Vaison, fonde le monastère du Groseau dédié à St-Victor et St-Pierre, pillé en 739 par les Sarrasins. En 998, un moine nommé Richaud fait donation à l’ordre de Cluny des terres au “castrum de Malaucène”. En 1059, Pierre de Mirabe évêque de Vaison, donne le monastère de Groseau à l’ordre de St-Victor de Marseille. Au 11ème et 12ème siècle, les moines s’installent à Malaucène.

A l’origine, la ville n’était desservie en eau que par un simple canal venu de la source du Groseau. La première fontaine construite fut celle du Théron, à laquelle s’ajouta au 15ème siècle, la fontaine Picardie. Mais il faudra attendre la fin du 18ème et le 19ème siècle, pour que le réseau des fontaines connaisse une extension. En 1955 avec l’installation de l’adduction d’eau, certaines de ces fontaines furent fermées et même démolies, d’autres ont été conservées et restaurées, comme celle située à l’angle de la rue de Guimety et de la Place des Anciens Combattants d’Afrique du Nord, espace antérieurement appelé le Portail Filiol. La fontaine est accompagnée d’un lavoir, l’ensemble fut inauguré en 1879, il a longtemps abrité l’alambic communal dans lequel les propriétaires de vignes venaient faire distiller le marc de leurs raisins (le mou) pour en recueillir l’eau de vie.

Le Portail Filiol dont l’appellation est très ancienne, doit son nom vraisemblablement à un habitant de l’endroit. Il était la porte inférieure du bourg, l’aboutissement septentrional de la Grande-Rue. Flanqué d’une tour précédée d’un ravelin (petit bastion de défense en forme de demi-lune), il mettait en communication le village et le grand chemin vers Vaison. Au cours des siècles de nombreuses modifications lui ont été apportées, jusqu’à ce que les remparts perdent leur utilité. C’est en 1658 que le pont-levis est supprimé, le mur s’effondre en 1719. Il ne reste aujourd’hui aucune trace de ce portail si ce n’est le nom.

 

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