Photos prises en mars 2017

 

 

La Fontaine Saint-Antoine de Lanrivain

 

Le patronyme de Lanrivain viendrait du breton « lann » (ermitage) et de « Riwen » un Saint Breton dont l’histoire au fil du temps a été oubliée. Pendant le Haut-Moyen-Âge un village s’est établi autour d’une fondation monastique. Toutefois le territoire de la commune fut occupé dès le Néolithique, comme le démontre les quatre menhirs encore visibles. Lanrivain est érigée en commune en 1790 et en paroisse en 1802. Au lieu dit Saint-Antoine à la fin du XVème siècle, une chapelle a été édifiée.

 

Au XVIIème siècle la façade sud a été reconstruite et complétée de six contreforts droits et d’un clocher de plan carré. Cet édifice religieux est placé sous le vocable de Saint-Antoine ermite né en Haute Egypte en 251, qui afin de suivre les conseils de l’évangile distribuât ses biens aux pauvres pour aller vivre en solitude dans une ancienne bâtisse du désert de Nitrie. En ce lieu il subira pendant vingt ans les attaques du démon, sous l’apparence de bêtes féroces, ce sont les célèbres tentations d’Antoine. Rejoint par des disciples, il fonde vers 305 près de Fayum une communauté, puis une autre à Pispir, c’est pourquoi il est considéré comme le père des moines, il s’est éteint à 105 ans.

A une trentaine de mètres, en contrebas de la chapelle, appuyée contre un abrupt rocher sourd une source protégée par une construction peut être contemporaine de la réfection de la chapelle au XVIIème siècle. C’est une fontaine à mur pignon dont les versants tombent jusqu’à terre avec deux bas murets d’enclos. La niche rectangulaire accueille une statue stylisée représentant vraisemblablement Saint-Antoine. A l’avant du bassin un petit bac permettait de s’approvisionner en eau sans souiller la source. De chaque côté des bancs de pierre accueillent les pèlerins pour un moment de repos et de prière. Un Pardon suivi d’une procession à la fontaine a lieu tous les premiers dimanches de juillet. Saint-Antoine est invoqué pour guérir le mal des ardents ou ergotisme.