La Fontaine Saint-Antoine d’Hennebont
La seigneurie d’ Hennebont qui faisait partie de la juridiction de Kéménet-Héboé, sur décision de Jean Ier le Roux au XIIIème siècle, fut démembrée. Le château situé autrefois rive droite sur une butte dominant le Blavet, ainsi que plusieurs paroisses sont transmises par alliance au seigneur de Léon, puis par héritage feront parties des domaines de la vicomté de Rohan en 1663. Hennebont était devenu une paroisse en 1570 après la construction de son église. De nombreux établissements religieux y étaient implantés avant la Révolution : un couvent des Carmes fondé en 1284, le couvent des Capucins bâti en 1634… L’abbaye de Notre-Dame-de-Joye avait été fondée en 1275 par Blanche de Champagne épouse de Jean Ier le Roux. Ravagée par un incendie en 1512 elle avait été rebâtie en 1693. A la Révolution, à la suite de l’expulsion de la dernière abbesse et des moniales, l’église abbatiale est laissée aux carriers. Du XVIème siècle subsistent la porterie, le logis abbatial, un bâtiment d’exploitation. En 1806, Napoléon Ier y installe des haras, qui deviendront en 1856 les haras nationaux.
Le village de Saint-Antoine s’est constitué autour de sa chapelle reconstruite dans les années 1970, il semblerait qu’elle soit le vestige d’un ensemble monastique plus important que certains historiens rattachent à l’ordre des Hospitaliers. Ce village présente la particularité d’être partagé entre deux communes celles d’Hennebont et celle de Kervignac. A proximité de l’édifice religieux, la source Saint-Antoine associée à la chapelle est protégée par une construction avec pignon à deux pentes et voûte profonde reposant sur deux bas murets qui encadrent le bassin débordant de l’édifice. A l’intérieur la stèle n’accueille plus aucune statue. Un petit lavoir a été aménagé en prolongement. Un calvaire accompagne l’ensemble.