La Fontaine Saint-Blaise
La Fontaine Saint-Blaise
Photos prises en septembre 2021

 

 

La Fontaine Saint-Blaise de Plélo

 

L’un des lieux dits composant la commune de Plélo porte le patronyme de Saint-Blaise, la chapelle édifiée au XIIIème-XIVème siècle était dédiée à Saint-Gouéno appelé aussi Saint-Gouesnou jusqu’à la fin du XVIIIème siècle.  Au XVIIème siècle l’édifice religieux appartenait à Olivier de Quélen, sieur de Saint-Bihy, propriétaire du manoir de Kerbieu. Il s’agit d’une construction de plan rectangulaire, dont les assises des deux pans du pignon de la façade sont ornés de sculptures l’une représente une figure humaine, l’autre envahie par la mousse laisse imaginer la gueule d’un dragon.

 

Une chambre de cloche surmonte le portail ouest. Au XIXème siècle, un prêtre y installe une statue de Saint-Blaise provenant de La Méaugon. Les milliers de pèlerins qui se rendaient au Pardon de Saint-Blaise à La Méaugon vinrent prier le Saint dans cette nouvelle chapelle pour demander la guérison de leurs maux de gorges, de tête et se baigner à la fontaine placée sous sa protection.…. Ainsi François Corbel, auteur d’une « Histoire de Plélo » écrivait en 1867 que Saint-Blaise était un véritable petit Saint-Jacques de Compostelle.  La tradition du Pardon se perpétue aujourd’hui le premier dimanche d’août, mais la procession à la fontaine n’a plus lieu.

La Fontaine Saint-Blaise est enserrée dans le talus d’un petit chemin d’exploitation à une centaine de mètres de la chapelle éponyme. Le bassin de la source est protégé par une maçonnerie avec arc en plein cintre. La niche intérieure accueille une statue de Saint-Blaise posée sur un cube en pierre. Les pèlerins venaient pieusement à la Fontaine Saint-Blaise pour se frictionner avec l’eau qui était censé guérir ou du moins atténuer les douleurs  rhumatismales, sans doute par le fait du changement qu’autrefois elle était sous la protection de Saint-Gouéno ou Gouesnou.

Saint-Blaise était médecin lorsque les chrétiens de Cappadoce le nommèrent évêque. Persécuté par les Romains, il fut contraint de se réfugier dans une grotte, au sein de laquelle il recevait beaucoup de visites. Arrêté sur ordre du gouverneur sur le chemin qui le conduisait vers celui ci, il accomplit plusieurs miracles, en particulier il guérit un enfant qui ayant avalé une arête de poisson allait mourir. Il subit le martyre, le gouverneur furieux de son obstination à ne pas vouloir renier sa religion, le fit décapiter. La guérison de l’enfant sauvé de l’arête mortelle pourrait expliquer le pouvoir du Saint de soulager les maux de gorge.

Nous remercions l’un des riverains de la Fontaine (dont nous ignorons le patronyme) qui nous a accompagné lors de notre visite et fourni une documentation de laquelle l’historique ci-dessus est extrait,  en particulier copie du texte mis en lumière par Monsieur Yves Le Picard et son épouse.

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