Photos prises en septembre 2009

 

 

La Fontaine Saint-Diboan de Tréméven

 

L’origine du bourg de Tréméven remonte aux siècles précédant notre ère, comme en témoigne la découverte de stèles armoricaines, une à Coltas, une au bourg, deux à Loc Yvi. Le village de Mewen de l’ancien breton Treb signifiant village, et Mewen du nom possible d’un seigneur laïque, assimilé à saint Mewen fondateur autour de 600 du monastère de Gaël. La paroisse de Tréméven est certainement très ancienne, l’accouplement du préfixe tré (hameau) avec le nom d’un saint est une marque de haute antiquité.

La chapelle et la fontaine sont situées à Loc Ivy, dans un secteur qui faisait partie du domaine concédé par le comte de Cornouaille à l´abbaye Sainte-Croix de Quimperlé au milieu du 11e siècle. Le vocable, Ivy, correspondant à la toponymie de l´écart. L’ensemble sous le vocable de St-Yvi, passa ensuite sous celui de Saint-Diboan. Aucune vie écrite pour ce saint, on ne lui connaît ni date de fête fixe, ni lieu de sépulture, par contre son culte est très répandu en Cornouaille bretonne. Il est “saint Otepeine”, qui guérit toute peine en hâtant le passage des agonisants de vie à trépas et celui des morts du purgatoire au paradis. Les représentations statuaires de Saint-Diboan sont d’une grande disparité, même lorsqu’il s’agit de statues anciennes, il est tantôt en abbé, tantôt en évêque, ou en juif, ou en dominicain, ou en diacre.

La Fontaine de dévotion daterait de 1715, mais la statue de Saint-Diboan en habit d’évêque serait plus récente. le rituel qui existait à cette fontaine, laisse à penser qu’elle était précédemment sous la protection d’un autre Saint, en effet les candidats au mariage venaient poser une épingle à la surface de l’eau, si elle descendait directement dans la petite cavité au fond du bassin, le mariage se réalisait dans l’année. Le lavoir associé à cette fontaine date du 19ème siècle.