La Fontaine Saint-Eloi de Baye
Baye viendrait, semble-t-il, de Baya, une vierge écossaise appelée Baya ou Beya, compagne de sainte Maure. L’occupation du territoire est ancienne, une stèle gauloise atteste également la présence à La Tène d’une petite communauté. La paroisse de Baye dépendait autrefois de l’ancien évêché de Cornouaille. La commune de Baye est créée pendant la Révolution. La cité au cours de son histoire a changé plusieurs fois de nom : On rencontre les appellations suivantes : Eccl. Bei (vers 1050), Plebs Beia (au XIème siècle), Plebs Bein (au XIème siècle), Bay (en 1599).
La fontaine de dévotion date probablement du milieu du 19ème siècle, car elle ne figure pas sur le cadastre de 1824. Il s’agit d’une fontaine mur, entourée d’un enclos maçonné, situé en contrebas de la route. Elle est érigée en granite et moellon, son maître d’œuvre est inconnu. La niche fermée une grille abrite une statue de Saint-Eloi tenant dans la main gauche sa crosse d’évêque. Devant lui l’enclume et un marteau rappelle qu’il est le saint patron des orfèvres. L’édifice est très bien entretenu, une grille protège la source et évite de possibles accidents.
En 1845, le recteur Hervoche obtient, lors du traditionnel pardon de saint Éloi, le droit d’ajouter à la célébration du dimanche qui suit l’Ascension, saint Cornely protecteur des bovins. La restauration de cette fontaine date de cette époque. Cependant, saint Éloi reprend bientôt ses droits et sa célébration connaît un succès durable. Au cours de la procession, qui se déroule le 24 juin, les chevaux subissent l’aspersion lors de leur passage devant la fontaine et sont ainsi protégés. Cette coutume finit par se perdre, faute de recteur, mais aussi d’équidés.