La Fontaine Saint-Florentin de Bonnet
Bonnet doit sa célébrité à son église qui abrite le tombeau de Saint-Florentin. De cet édifice religieux pour rejoindre la fontaine, il faut emprunter une typique allée de tilleuls. L’édicule qui protège la source date du XVIIIème siècle il est surmonté d’une statue en fonte, représentation de Saint-Florentin. Selon la légende la fontaine miraculeuse serait née à la suite d’un combat entre Saint-Florentin et le diable. Selon le rite, pour obtenir la guérison, les malades mentaux, ceux atteints de craintes irraisonnées et les invalides, doivent passer sous le gisant du Saint dans l’église et venir boire à la fontaine Saint-Florentin. Cette dernière alimente également le lavoir situé à proximité.
Au VIIème siècle Saint-Florentin fils d’un roi d’Ecosse devait succéder à son père, mais un ange lui demanda de quitter le pays, ce qu’il fit sur le champ. Trente chevaliers sont envoyés à sa poursuite mais Saint Florentin foule aux pieds la couronne qu’ils présentent et les convertit à son propre idéal. Ils franchissent la mer et se dispersent à leur arrivée sur le continent pour évangéliser le pays. Florentin parvient un jour au village de Bonnet où il est engagé comme porcher. Durant 32 années il vit dans cette humble condition, mais Dieu lui donne le pouvoir de réaliser des miracles et de guérir ceux qui s’agenouillent devant lui. Le diable alors s’en mêla, chassé une première fois par le signe de la Croix, il revint sous la forme d’une belle princesse qui offrit le mariage à Florentin. Durant trois jours, le pâtre lutta contre les séductions de la jeune fille. A la fin il leva le bâton qui lui servait à garder les bêtes et frappa la prétendue princesse qui repris les traits du diable et s’enfuit. Epuisé par son combat Florentin planta ledit bâton en terre et s’endormit. Lorsqu’il se réveilla le bois avait pris racine et une source coulait à ses pieds, on la couvrit d’une dalle de pierre et elle devint un lieu de vénération.
Avant de mourir, le Saint-Homme demanda qu’on mît son corps sur une charrette attelée de deux taureaux rouges et qu’on l’ensevelît là où elle s’arrêterait. Les taureaux s’étant arrêtés dans le bois, on y enterra Florentin, puis au dessus de sa tombe on érigea un mausolée et enfin, au-dessus du mausolée, une église. L’ancien village a été abandonné par ses habitants qui l’ont rebâti là où il est actuellement, autour de la sépulture du saint. A partir du Xème siècle s’organisèrent des pèlerinages au XIIe et XIVe siècle il fallut agrandir l’église en raison de l’affluence des pèlerins venant de toute l’Europe. Les aliénés, les nerveux y imploraient leur guérison. La légende du Saint se trouve d’ailleurs retracée sur les murs de l’église, de chaque côté de la porte d’entrée, en dix-neuf fresques hautes de un mètre vingt-cinq sur zéro mètre quatre-vingt-dix de large.