La Fontaine Saint-Genou de Monterfil
Il existe deux étymologies de Monterfil, celle des anciens de tradition orale pour qui le nom proviendrait de son relief « montagneux » TRES-MONTES-FILS = 3 montagnes ou monticules de file : ROVENY – ROCTAYS – MOVENAY. Pour les historiens MONTERFIL vient du latin « MONASTERIUM » (Monastère) déformé en MOUSTER par la langue bretonne et de FILI, un saint Breton. Ce « MOUSTER » a ensuite été déformé en « MONTER » par la langue romane. MONTERFIL provient donc d’une double déformation du latin, d’abord par le breton jusqu’aux environs du XIIème siècle, langue encore parlée dans le pays, puis ensuite par l’arrivée du Gallo. Les premières traces de MONTERFIL apparaissent au VIIème siècle avec l’apparition des évangélisateurs Bretons. Il n’existe aucun registre antérieur à 1588 dans la commune et toutes les paroisses avoisinantes du fait de leur destruction en 1560 par la fureur des calvinistes qui allumèrent un peu partout une guerre de religion, brûlèrent les églises et monastères. Dans la paroisse sont conservées des preuves de leur cruauté. Près du village de LA CLOPINAIS et devant celui de ST AHAN est un endroit nommé « LA FOSSE AUX DAMES » où les calvinistes (appelés aussi huguenots) massacrèrent et enterrèrent deux religieuses de ST-GEORGES qui faisaient demeure au presbytère près de la chapelle de ce village.
La tradition rapporte que Jehan de la Villehué, seigneur local au XVIème siècle, lors d’un combat contre les huguenots dans les environs de Cahors, implora la protection de ST-GENOU ancien évêque de la cité au IIIème siècle. Vainqueur, conformément à son vœu il fait édifier une église dans le vallon de Monterfil, près d’une fontaine. Tombée en ruine au XIXème siècle, l’église est détruite en 1860, seule subsiste la fontaine sous le vocable de Saint-Genou où se rendent de nombreux pèlerins.