Photos prises en mai 2006

 

 

La Fontaine Saint-Gilles de Saint-Gilles-Vieux-Marché, Côtes-d’Armor

 

Dans la région, plusieurs monuments mégalithiques sont présents , ce qui laisse à penser que celle-ci était habitée dès le Néolithique. Ce village breton est édifié en granit en plein coeur de l’Argoat. Le nom de la localité a été référencé sous différentes formes, ce n’est qu’en 1793 (l’an VIII) qu’il est devenu Vieux-Marché, en 1801 par arrêté son patronyme a été officiellement fixé : Saint-Gilles-Vieux-Marché. L’hagiotoponyme Saint-Gilles fait référence à Gilles ermite d’origine grecque venu évangéliser le sud de la France. Vieux Marché était son patronyme sous l’ancien régime. Le presbytère de Saint-Gilles-Vieux-Marché occupait l’emplacement d’un ancien camp romain. Des installations métallurgiques existaient au lieu-dit La Martyre et à Poulancre pendant l’époque médiévale, délaissées elles ont été reprises au XVIIème siècle et ont perduré jusqu’au cours du XVIIIème siècle. A ce jour, il ne reste aucune trace du haut fourneau qui a été détruit, seul quelques éléments du bas fourneau sont encore existants.

La Fontaine Saint-Gilles construite en granit de schiste a probablement été érigée en même temps que l’ancienne église, en 1585. Il s’agit d’un édicule à voûte profonde ouverte par une arche en plein cintre. Le bassin déborde légèrement de la cavité, il est complété de chaque côté de deux bas murets et à l’avant d’une margelle. Sur le mur du fond, la niche est ornée d’une statue polychrome à l’effigie du saint-protecteur. Saint-Gilles est invoqué pour prémunir les jeunes enfants de la peur, et pour favoriser leur marche. Lors du Pardon qui lui était consacré, le 1^er dimanche de septembre, les jeunes garçons apportaient un coq et les fillettes une poulette. La préférence allait à des animaux blancs pour être protégés du mal. Ces animaux étaient ensuite vendus aux enchères au profit de l’église. A cette fontaine, un lavoir a été adjoint.