La Fontaine Saint-Guigner
La Fontaine Saint-Guigner
Photos prises en septembre 2010

 

 

La Fontaine Saint-Guigner de Pluvigner

 

L’histoire de Pluvigner commence au Vème siècle avec l’installation au lieu-dit “Le Moustoir” de Guigner, fils d’un roi irlandais nommé Clyton converti au christianisme par Saint-Patrick et ce malgré l’opposition de ses parents. Chassé par son père, il part pour l’Armorique où le roi Audren lui offrit un emplacement pour établir son ermitage. Au décès de son père, il retourne dans son pays natal où en 455 il eut la tête coupée par un dénommé Hengist, roi des Angles. Pluvigner viendrait du breton “Ploe” (paroisse) et “Guigner”, ce saint breton. On rencontre les appellations suivantes : Pleuvigner (en 1427), Pluvigné (en 1448), Plevigner (en 1464, en 1477, en 1481), Ploevignier (en 1536).

Les bretons qui s’installent à Pluvigner au VIe siècle adoptent Guigner comme saint patron. La légende raconte que c’est de son bâton que Saint-Guigner aurait fait jaillir de l’eau à l’endroit où se trouve désormais la fontaine de dévotion. L’édifice ogival autrefois surmonté d’une croix daterait (mention presque illisible) du XVIè siècle. Sur quelques unes des pierres qui ornent le mur du fond sont gravées des inscriptions gothiques. L’édicule a été complété d’un lavoir à trois bassins et près de l’escalier deux trous ronds permettant de puiser l’eau pour les animaux et pour les humains, sans souiller la source. Un riverain, nous a précisé qu’autrefois le lavoir était couvert lorsqu’il s’y rendait avec sa mère dans les années 1950. Cette source même lors des périodes de grande sécheresse ne s’est jamais tarie. 

Lala Banièlo (la fête des Banières) tombait le 3ème dimanche de la Pentecôte, elle occupait une place particulière chez les Bretons d’une part, compte tenu du nombre de reliques (sept au moins) offertes en même temps, le même jour à la vénération des fidèles, d’autre part du rite de passage sous les reliquaires. Les hommes stationnaient, portant sur leurs épaules, les statues. Quelques personnes passaient sous les statues pour demander la protection des Saints. C’était en grande majorité des femmes et des enfants. Le jour du Pardon du Saint Martyr les malades atteints de rhumatismes devaient boire de l’eau de la fontaine et passer sous les sept reliquaires.

 

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