La Fontaine Saint-Jean de Besançon
Malgré la présence du Doubs qui décrit un remarquable méandre Besançon, a toujours rencontré des difficultés pour s’approvisionner en eau. La résurgence de déchets lors des crues et le régime irrégulier de la rivière, son débit changeant au fil des saisons, ne permettaient pas un approvisionnement de la population. A partir du IIème siècle, les romains réalisèrent un aqueduc long de 12 kms et amenant l’eau des sources d’Arcier jusqu’à la cité. Au cœur de la ville un réservoir fut créé à l’emplacement de l’actuel square Castan. Lors des invasions barbares la structure fut endommagée, par manque de moyens elle fut abandonnée. Les habitants seront privés de ce réseau jusqu’au XIXème siècle et contrainte de se raccorder à d’autres sources, mais celles-ci ne sont pas assez abondantes pour subvenir à un accroissement de la population. Une lutte contre le gaspillage et des coupures sont organisées jusque dans les années 1930.
En 1854 afin de palier au manque d’eau, le château d’eau de la source d’Arcier est construit. L’édifice est situé à l’angle des rues du Cingle et du Palais, au pied nord-ouest de la citadelle. Il occupe le centre de ce qui était autrefois la place du Palais, il a été réalisé en maçonnerie aux dimensions suivantes : 6 mètres sur 20 mètres pour une capacité de 2 266 mètres cubes. Ce rectangle présente des angles coupés, la fontaine Saint-Jean qui a donné son nom à la structure et qui la complète a été intégrée dès l’origine dans le mur avant du réservoir. La cavité qui la compose est ouverte par une arche en plein cintre à l’avant de laquelle se situe un bassin au bord bourrelé. Sur le mur du fond de l’excavation une demi-coupe cannelée assure l’arrivée d’eau provenant du réservoir. Au dessus de la fontaine une plaque nous indique les dates marquantes de cette réalisation ainsi que le nom du Maire pendant cette période : « Travaux des eaux d’Arcier adjugés le XII MAI MDCCCL (12 mai 1850). Achevés le IV SEPTEMBRE MDCCCLIV (04 septembre 1854). C.Convers Maire de Besançon. ».