La Fontaine Saint-Jean de Carc’h
Au village de Kerorang se situe une chapelle considérée comme la plus ancienne de Crac’h. 1586 est la date inscrite sur un corbelet du chevet. Une particularité, un banc mural fait le tour extérieur de l’édifice. Certains plaisantins racontent : “C’est là que les hommes attendaient leurs femmes”.
A l’intérieur de l’édifice sur le chevet, on pouvait autrefois discerner deux croix de Malte qui laissaient envisager la présence des templiers ou du moins des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. L’ordre de Malte aurait eu ici un prieuré. Peut-être la fontaine est-elle liée à cette présence.
Celle-ci est blottie à deux cents mètres de la chapelle dans le vallon, au centre d’un enclos dallé auquel on accède par quelques marches. L’édifice de plan carré est surmonté d’une pyramide tronquée terminée par ce qui semble être le socle d’une croix de pierre. Au fond, une petite niche devait abriter une statue à l’effigie du saint. Ce très bel ensemble situé au milieu des champs nécessiterait une restauration afin d’effacer les ravages du temps. Il est vraisemblable que c’est cette fontaine qui est évoquée par le docteur Closmadeuc quand il dit “dans une fontaine des bord de la rivière de Créc’h, il dit avoir trouvé une figure de pierre datant de l’âge de fer”. Pourtant nous ne disposons d’aucune information concernant la datation de cet édicule.